GTI ou GTD, l’allure est quasiment identique, à ceci près que la diesel préfère les liserés gris aux inserts rouges de la version essence. En clair, la Golf s’enhardit de quelques touches sportives, suffisamment discrètes pour ne pas enflammer votre voisin éco-bobo, mais assez sensibles pour vous démarquer de la Golf BlueMotion de votre voisin.
Sobre élégance
Cette fois, plus de doute possible : la Golf fait nettement plus que chatouiller le marché premium ! La finition au milli-poil, les matériaux de qualité, l’ajustement parfait, l’ergonomie étudiée, l’équipement high-tech... Et à cela, on rajoute l’élégance de l’habitacle qui joue évidemment sur une sobre sportivité, mais qui relève l’ambiance de quelques touches de chrome.
Kitsch ou cossu ?
Pour la sellerie, vous aurez le choix entre le très kitsch tissu écossais dans les tons de gris ou le cuir de haute qualité. Dans tous les cas, on ne peut que se réjouir de la position de conduite, réellement adaptée à tous les gabarits grâce à la belle amplitude des réglages. Question habitabilité et fonctionnalité, la GTD ne change en rien les excellentes prestations d’une Golf « classique ».
Ça cause !
En terme de puissance pure, la Golf GTD reste à une distance respectable de la reine GTI : 184 chevaux au lieu de 220, voire 230 canassons… Mais en terme de couple, le 2.0 TDI se rattrape largement et écrase son équivalent essence de 30 Nm : 380 Nm au total ! Une jolie valeur, que l’on peut accoupler au choix, à une boîte manuelle ou automatique (DSG) à 6 rapports.
Super chaudière !
Et autant vous rassurer de suite, on n’est nullement déçu par les performances ! Certes, il manque d’un peu d’allonge dans les tours, mais ses reprises sont canons ! D’autant que la boîte DSG pique le percheron au vif en l’ébrouant parfois plus que de raison : gare aux revêtements humides, le couple aura tôt fait de donner un boulot à plein temps à l’antipatinage…
La poésie fout le camp…
Evidemment, en terme de sensation, le diesel ne peut prétendre à l’agrément de l’essence. Son staccato agricole, ses bourrades velues à bas régimes sans grande finesse, sa plage de régimes limitée… La GTD marche très fort, mais si le fond y est, on regrette la forme… Toutefois, pour les mélomanes avertis, il est possible de faire chanter le diesel dans l’habitacle comme un essence grâce au « Sound Actuator » optionnel.
Un châssis finement réglé !
Si une GTD ne pourra suivre une GTI par manque de puissance, son conducteur prendra beaucoup de plaisir à essayer ! Le châssis précis autorise des placements en entrée de courbe et n’hésite pas à faire glisser l’arrière sur lever de pied. Si tout ceci ne vous dit pas grand-chose, retenez simplement que la belle peut se révéler joueuse à l’occasion, avec un popotin de danseuse de salsa si on la brusque ! Rassurez-vous, les réactions progressives sont faciles (et drôles !) à contrôler.
Bien suspendue !
On saluera aussi l’amortissement : progressive et tolérante, la GTD efface les bosses les unes après les autres, ce qui accroît d’autant son efficacité et sa stabilité. Bien entendu, le confort est plus ferme qu’à bord d’une version moins poussée, mais reste à un niveau très honorable. On point qu’on s’y verrait volontiers pour de longs trajets !
L’argument massue !
Mais c’est à la pompe que la GTD dévoile sa plus belle carte : la version DSG est annoncée à 4,5 l/100 km pour 119 g CO2/km. Dans la réalité de nos routes congestionnées, tablez plutôt sur une moyenne de 6,5 l/100 km, ce qui reste évidemment ridicule pour une sportive de cette trempe !
Quoique…
Question tarif, la GTD se situe à un niveau légèrement supérieur à la GTI : de 31.690 à 34.170 € suivant finition et boîte de vitesse. A vos calculettes !
Conclusion
Les mauvaises langues considéreront la GTD comme une GTI « Canada Dry » : le look, les performances, mais pas tout à fait les sensations. Nous voyons plutôt les choses différemment : la GTD offre un réel plaisir de conduite, notamment grâce à sa partie châssis finement étudiée, sans alourdir la note à la pompe… Mais son tarif costaud nous fait toutefois préférer une version TDI 150 lourdement « optionnée ». Quoique Seat nous propose une Leon FR TDI, identiquement motorisée, à un tarif nettement plus démocratique ! Cruel dilemme…