À côté de la version 5 portes, la Tipo existe aussi toujours en « SW ». Un break né en 2016, qui a profité d’un lifting fin 2020. Il se décline aussi en version Cross au style baroudeur et à la suspension rehaussée.

Normal ou « Cross »

La première Tipo remonte à 1910, soit quelques années seulement après la naissance de la marque. Et si Fiat a ressorti le nom Tipo du tiroir, c’est précisément pour indiquer qu’il voulait opérer un retour aux sources : le constructeur italien veut en revenir à l’époque où il produisait des modèles simples, mais néanmoins stylés. Une recette qui a permis à la marque de Turin de bâtir son succès. La Tipo du 21e siècle se profile donc comme une voiture offrant beaucoup pour pas trop cher, sans négliger le paraître. 



Fin 2020, les Tipo profitaient d’une mise à jour, avec un nouveau nez et des feux perlés de diodes (LED). Le facelift apportait aussi une variante Cross au style SUV, avec protections de carrosserie et suspension rehaussée de 4 cm.

Connectivité sans chichis

À l’intérieur, le lifting apportait avec lui un nouveau combiné d’instruments digital personnalisable de 7 pouces, à la place des anciens classiques cadrans analogiques. Au centre du tableau de bord, on trouve un écran tactile de 10,25 pouces pour commander un système multimédia moderne (UConnect 5), qui englobe désormais les connexions Apple CarPlay et Android Auto, sans fil ! Une interface sans chichis mais complète, réellement agréable et efficace à l’usage. Un chargeur sans fil pour smartphone est aussi proposé.

La Tipo a également mis à jour ses aides à la conduite et dispose dorénavant des dernières technologies dans le domaine : reconnaissance des panneaux de signalisation, maintien de voie, détecteur d’angle mort ou encore régulateur de vitesse actif.

Break compact, mais spacieux

À l’avant, on note certes quelques plastiques durs, mais le tableau de bord n’a rien de rebutant : ça ne fait pas « low-cost ». C’est juste un peu sombre et classique dans le design. Mais l’ensemble du mobilier est bien assemblé. 

Le point fort de ce break Tipo réside dans ses aspects pratiques et son habitabilité, franchement généreuse. Certes, l’espace aux jambes à l’arrière n’évolue pas par rapport à celui de la 5 portes (empattement identique), mais le coffre gagne fortement en volume, avec ici 550 litres banquette en place, ce qui situe ce break dans la moyenne de son segment, sans plus.

Micro-hybride d’office

À l’origine, la Tipo pouvait disposer de moteurs diesel et de blocs à essence d’entrée de gamme, dont un 1.0 turbo à 3 cylindres de 100 ch qui lui convenait bien. Désormais, il n’y a plus qu’un seul choix au programme : le « gros » 1.5 turbo à 4 cylindres. Fort de 130 ch, ce moteur est très à l’aise sous le capot de ce break compact. Pas de boîte manuelle pour lui imprimer son rythme, mais uniquement une boîte robotisée à double embrayage et 7 rapports, qui fait globalement correctement son boulot, bien qu’elle se montre parfois un peu hésitante quand on la brusque. 



Dans cette boîte de vitesses se cache aussi un petit moteur électrique alimenté par une batterie de 48V, qui se recharge automatiquement pendant la conduite (via le moteur à essence ou en récupérant de l’énergie à la décélération). Car oui, la Tipo est une « micro-hybride. Mais pas n’importe laquelle : contrairement à la plupart des micro-hybrides, le moteur électrique peut ici momentanément animer seul la voiture (uniquement lors des évolutions à basse vitesse et sous faible pression d’accélérateur), ce qui rend la conduite plus douce en ville et permet d’abaisser la consommation de carburant. L’appétit dépendra bien sûr toujours de la pression exercée sur la pédale de droite, mais nous avons enregistré une moyenne de 6 l/100 km durant notre essai.

Un peu ferme, mais efficace

Concernant le comportement routier, cette Fiat n’est pas le break le plus doux de suspension, mais il n’est pas inconfortable non plus. Juste un peu tendu. Mais cela assure en contrepartie un bon maintien des mouvements de caisse et donc une tenue de route rigoureuse. Et ce break familial se montre aussi très sécurisant en cas d’évitement d’urgence. On regrette juste que la direction, trop légère, offre un ressenti trop artificiel.

Le prix de la Tipo Station Wagon

Comme indiqué dans l’intro, cette Tipo avait à la base une vocation économique. Juste pour rappel : ce break avait débuté sa carrière en 2016 à un prix de 16.700 € (avec certes un moteur 1.4 à essence 95 ch atmosphérique d’ancienne génération). Mais au fil des évolutions esthétiques et mécaniques, le tarif a enflé. Aujourd’hui, la voiture est désormais uniquement disponible avec un moderne propulseur micro-hybride de 130 ch à boîte automatique ; le moins cher des breaks Tipo coûte désormais environ 26.750 €. Ça fait beaucoup dans l’absolu pour une voiture se voulant populaire. Mais, à ensemble moteur/boîte équivalent, ce break Tipo reste moins cher que ses concurrents.. À titre de comparaison : la moins chère des VW Golf Variant (1.0 TSI 110 ch manuelle non hybridée) coûte 33.000 € hors options…

Notre verdict

La Tipo « SW » est un break rationnel et spacieux, mais jamais ennuyeux. Donc une voiture intéressante. Dommage qu’il n’y ait désormais plus de moteurs de base dans la gamme, mais uniquement un puissant propulseur micro-hybride, certes agréable, mais qui augmente forcément le prix. Ceci dit, ce break italien vous en donne toujours beaucoup pour votre argent face à la concurrence… 

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