François Piette

30 OCT 2008

Le choix du dynamisme

L’heure n’est plus aux SUV démesurés et s’affichant avec ostentation le long des belles avenues. Economie souffrante et écologie omniprésente obligent, les constructeurs se penchent plutôt vers des SUV compacts et aux motorisations raisonnables. Le Ford Kuga respecte ces règles et arrive enfin sur un marché déjà bien rempli.

Présentation

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Kuga n’inaugure pas un nouveau segment ! Ses concurrents sont nombreux : Nissan Quashqai, Volkswagen Tiguan, Toyota Rav4, Renault Koleos, Hyundai Tucson, Opel Antara, Chevrolet Captiva, Honda CR-V,… La liste est sans fin ! La principale motivation d’un tel achat ? Le look. Partant de ce constat, Ford a particulièrement peaufiné les qualités esthétiques de son SUV. Dynamique, il allie avec bonheur courbes et traits anguleux. Quant aux nervures du capot, façon Mercedes SL, elles finissent de parachever cette carrure musclée. Un brin too much ? Peut-être, mais l’engin séduit incontestablement !

Moteur

Nous ne retrouverons donc pas de gros V8 assoiffés sous le capot du Kuga. En lieu et place, un bien plus politiquement correct 2 litres turbo diesel de 136 chevaux et 320 Nm (340 avec la fonction overboost). Aucun autre moteur n’est pour l’instant disponible, si ce n’est le très confidentiel 5 cylindres essence de 2.5 l et 200 chevaux. Pas de petit diesel n’est donc prévu au programme… Voilà qui est plutôt regrettable…

Prétendant à une vitesse de 180 km/h et un 0 à 100 km/h en une bonne dizaine de secondes, le Kuga n’a pas à rougir de ses performances. Son allant est convaincant et ses reprises n’ont rien de léthargiques. Souple, nerveux et même silencieux, il est secondé par une bonne boîte à 6 vitesses, qui se manie sans y penser et présente un étagement bien étudié. Dommage tout de même que Ford n’ait pas accouplé ce moteur à une boîte automatique.

Tenue de route

Dans les critères déterminants d’achat, seuls 20% des clients potentiels mentionnent les capacités en tous terrains. La transmission intégrale n’est donc pas d’un intérêt indispensable pour une bonne partie de la clientèle. Ford l’a donc bien compris et propose son Kuga tant en deux qu’en quatre roues motrices. Pour avoir eu l’opportunité d’essayer les deux sur un circuit fermé, je peux vous assurer que la différence entre les deux versions est assez sensible. Plus rigoureuse, la variante à transmission intégrale vire sur des rails et ne connaît aucun problème de motricité. Celle amputée de deux roues motrices se montre plus vive sur parcours sinueux, plus joueuse également, mais perd logiquement en efficacité. A vous de voir… Dans tous les cas, le comportement est plus tranchant que celui d’une VW Tiguan.

Confort

Si le Ford Kuga semble plus souple que son concurrent teuton, il reste malgré tout, assez éloigné d’un confort à la Française. La sellerie joue ici un rôle important : nous vous recommandons de garder les sièges en tissu d’origine, au maintien plus probant et au confort plus souple que la sellerie cuir. De plus, ils apportent une petite note de gaieté dans l’habitacle, de par leur teinte bicolore.

L’habitabilité est restreinte à l’arrière et c’est là, le principal défaut de ce Kuga. Car pour le reste, il se montre plutôt convaincant : la finition est de bonne augure (même si l’on note ça et là quelques plastiques « cheap »), l’insonorisation est réussie et l’habitacle affiche une belle luminosité, surtout avec le toit ouvrant panoramique, très convivial. Au rayon des aspects pratiques, notons le hayon de coffre à double ouverture, la lunette pouvant se soulever.

Tarifs et équipement

A 27.600 €, vous serez l’heureux possesseur (j’imagine) d’un Kuga 2 roues motrices en version Trend. Cette version de base offre les antibrouillards, le volant cuir, les vitres teintées, l’ordinateur de bord, les rétroviseurs électriques, les jantes acier de 17 pouces, les sièges avant sport, l’air conditionné,… Pour la climatisation automatique, il faut passer au rayon des options (500 €), de même que pour le cruise control (350 €), la peinture métallisée (400 €), le système carte mains libres (450 €), les rails de toit en chrome (170 €), la radio CD MP3 avec commandes au volant (230 €),… Pour la version haut-de-gamme, appelée Titanium, c’est 2.000 € supplémentaires. Quant à la transmission intégrale, elle se paye 2.000 € également.

La consommation aura été raisonnable, notre moyenne ayant atteint 7,5 l/100 km sur la version à quatre roues motrices. Question émissions de CO2, Ford annonce 165 gr/km pour la 2WD et 169 gr/km pour la 4WD.

Conclusion

Dans une catégorie aussi encombrée, le Kuga réussi à se démarquer, de par ses remarquables attitudes dynamiques et sa belle homogénéité. Sans aucun doute, en voilà un qui peut donner bien du fil à retordre aux Tiguan, Rav4 et autres Koleos. Dommage seulement que la boîte automatique soit indisponible et que l’offre se limite à un seul moteur.

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