Pas de chance pour les fans du vendredi
Le moins que l'on puisse dire, c’est que ce week-end de course n’a pas vraiment démarré en douceur... Huit minutes à peine après le début de la première séance d'essais libres, Carlos Sainz (Ferrari) roule sur une plaque d'égout qui déchire la quasi-totalité des dessous de sa voiture. La séance fut interrompue et finalement annulée, tandis que Ferrari fut contrainte de remplacer la voiture endommagée. Comble de malchance pour l’Espagnol, il fut pénalisé de 10 places sur la grille de départ, car les pièces de rechange utilisées ont dépassé le quota octroyé pour l'ensemble de la saison. La deuxième séance d'essais libres a également dû être reportée à 2h30 (!) heure locale en raison des réparations urgentes sur le circuit. Les spectateurs furent alors renvoyés chez eux : la piste devait en effet être rouverte au plus vite à la circulation ! Autant dire que de nombreux spectateurs ont intenté un procès aux organisateurs...
Tout le monde n'est pas fan du spectacle
Ce Grand Prix de Formule 1 de Las Vegas s’est accompagné de tout le faste que l’on en attendait. Les pilotes furent donc présentés au public façon « Hunger Games » et dimanche, un speaker bien connu du milieu de la… boxe présentait les pilotes comme s’il s’agissait de gladiateurs… Tout ceci n’était pas du goût de Max Verstappen (Red Bull) qui a déclaré préférer les émotions générées par le sport lui-même plutôt que par le spectacle. Après coup, il s'est toutefois adouci et a déclaré avoir hâte d'être de retour l'année prochaine ! Voilà qui est plutôt logique, puisqu'il a une fois de plus dominé le reste de la troupe…
Scénario connu : pole pour Leclerc et victoire pour Verstappen
Charles Leclerc (Ferrari), quant à lui, compte déjà 23 pole positions à son actif, mais il ne battra sans doute jamais le record du nombre de poles converties en victoires. Pour la 11ème fois déjà, il a dû céder sa première place à Max Verstappen, mais cette fois non sans avoir bataillé ferme. Leclerc a même semblé un moment dominer la course lorsque Verstappen a reçu une pénalité pour l’avoir poussé hors de la piste au départ. Hélas, les diverses safety-cars entrées en piste ont quelque peu ruiné sa stratégie. Pérez a profité de ces interruptions et semblait se diriger vers la deuxième place, mais Leclerc lui a repris cette position en osant un dépassement pour le moins audacieux dans le dernier tour. Voilà qui a maintenu le suspense jusqu’en fin de course !
Une piste glissante
Avec une course disputée sur un tout nouveau circuit, de nuit et par des températures très basses, autant dire que l'asphalte était particulièrement glissant. D’autant que l'une des voitures de collection utilisée pour la parade des pilotes a perdu une partie de son huile sur la grille de départ. Même les pilotes les plus expérimentés furent surpris, à l’instar de Fernando Alonso (Aston Martin) qui a cru voir une ouverture lors du départ : il n’a hélas pas réussi à freiner sa voiture et est sorti de la piste, en laissant au passage des bouts de son aileron avant sur la piste. Lando Norris a lui aussi perdu le contrôle de sa McLaren à haute vitesse, ce qui a entrainé un violent accident qui l'a envoyé à l'hôpital, heureusement sans conséquences graves.
Un final étrange
Lors de la plupart des courses de F1, les pilotes descendent de leur voiture garées dans le parc fermé, célèbrent brièvement avec leurs coéquipiers, commentent rapidement leur course aux journalistes et partent ensuite se rafraîchir dans un espace clos pendant quelques minutes avant de monter sur le podium. A Las Vegas, les choses se sont passées différemment : les pilotes ont été conduits dans une Rolls-Royce Phantom jusqu'à l'un des hôtels du Strip pour des interviews, avant de devoir remonter dans la voiture pour rejoindre la scène. Un final étrange dont personne ne semblait avoir conscience, y compris les commentateurs ! Une idée à oublier pour l’année prochaine ! Soyons toutefois honnêtes, le Grand-Prix de Las Vegas ne fut pas la catastrophe anticipée et se révéla même assez divertissant. Il faudra néanmoins polir le diamant brut et prévoir la course à un autre moment de l’année. Une fois ces difficultés franchies, nous serons ravis de retrouver ce Grand-Prix ces dix prochaines années !