Discret, comme toujours…
Honda fait partie de ces constructeur ayant très vite sauté sur le phénomène SUV. Son CR-V, il est au catalogue depuis 1996 ! C’est dire si Honda connaît la chanson… Mais pourtant, le CR-V ne fait pas partie de ces engins frimeurs, bariolés d’extensions de carrosserie et affublés de guirlandes LED en guise de feux. Non, lui, il a toujours su rester discret, au point que seuls les connaisseurs reconnaitront cette quatrième génération. Côté dimensions, c’est le statu quo face au précédent modèle : 4,57 m de long et 1,82 m de large.
Spacieux !
Ouvrons la porte. Ici, pas de bling-bling ou de clinquant bon marché, le CR-V est aussi discret dedans que dehors. La présentation peut sembler un peu terne, certains plastiques ne sont pas au niveau des standards germaniques de qualité, mais l’ensemble paraît robuste et soigné. Le CR-V, on l’adore surtout pour sa fabuleuse habitabilité avant et arrière, ainsi que pour son coffre immense et pratique : une pichenette sur les leviers latéraux et hop !, la banquette arrière est rabattue !
Côté mécanique
On n’arrête pas de vous le marteler, mais si vous roulez essentiellement en ville, un moteur essence se profile comme un choix plus judicieux qu’une mécanique diesel. Avec un engin baptisé « City Runner », Honda nous propose donc une mécanique à allumage commandé. Un moteur qui n’intègre pas les dernières technologies, se passant encore de turbo. Ce 2 litres essence délivre 155 chevaux uniquement aux roues avant, via une excellente boîte manuelle à 6 rapports. En revanche, dommage qu’aucune boîte automatique ne soit proposée !
Pour la ville, vraiment ?
Nous n’irons certainement pas jusqu’à dire que le CR-V est un véhicule citadin de choix. Son encombrement le pénalise dans les rues étroites et son moteur de 2 litres sirote joyeusement la précieuse essence dans de telles circonstances. Il ne démérite pas pour autant, car son rayon de braquage en étonnera plus d’un et l’onctuosité de sa mécanique permet de reprendre en douceur dès les régimes les plus bas…
Pour la campagne, alors ?
Echappons-nous de la jungle urbaine vers des contrées plus accueillantes… Le CR-V y fait preuve d’un confort absolu, posé qu’il est sur des suspensions souples. La franche attaque dans les virolos, ce n’est vraiment pas son truc : la prise de roulis est importante ! Laissons cela à la future NSX… Lui, il préfère gentiment dorloter ses occupants. Quant à la mécanique, elle se laisse désirer ! La faute à une valeur de couple timide et haut perchée (192 Nm à 4.300 tr/min)…
Si ce moteur présente un velouté très appréciable à bas régimes, il demande donc à aller chercher les tours pour assurer des performances honorables. Au-dessus de 4.000 tr/min, ce moteur semble ragaillardi et pousse sans discontinuer jusqu’à la zone rouge ! Voilà un caractère que l’on avait oublié, avec tous ces moteurs turbo bourrés de couple à bas régimes…
Un prix ultra serré !
En perdant ses roues arrière motrices, le CR-V fait économiser 2.500 € sur la facture. Au point que cette série « City Runner » est affichée dès 22.999 € ! A ce prix, l’équipement comprend les rétroviseurs chauffants, le régulateur de vitesse, les jantes alliage de 17 pouces, l’avertisseur de perte de pression des pneus, la garantie 3 ans (100.000 km)… Côté option, c’est le vide abyssal… Il s’agira de grimper en gamme ! Notez que le système multimédia avec GPS intégré fait franchement vieillot et ne brille pas par son ergonomie. Vite, du neuf !
La consommation oscillera entre 7,5 et 9,5 l/100 km, selon votre enthousiasme et les conditions de conduite. Les émissions de CO2 sont annoncées à 168 g/km.
Conclusion
Si Honda le baptise « City Runner », nous serons plus nuancés. Certes, il ne démérite pas en ville, mais surtout, il fait valoir un gros rabais sur la facture, sans vraiment pénaliser l’agrément de conduite ! Sa consommation dissuadera les gros rouleurs, mais pour ceux-ci, Honda réserve une belle surprise : un CR-V 1.6 l diesel, toujours à deux roues motrices !