Les constructeurs automobiles européens traversent une période difficile. Toutefois, la Commission européenne est déterminée à les soutenir, en leur accordant notamment, plus de temps pour se conformer aux normes de CO₂. Les objectifs finaux, quant à eux, restent inchangés. Afin d’aider le secteur dans cette transition, la Commission européenne a néanmoins élaboré un ensemble de mesures destinées à redynamiser l’industrie automobile !

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Plus de temps, mais des objectifs inchangés

L’objectif final demeure inchangé : à partir de 2035, plus aucune voiture neuve émettant du CO₂ ne pourra être vendue en Europe. En pratique, cela signifie la fin des véhicules neufs à moteur essence ou diesel, à moins qu’ils ne fonctionnent avec des carburants climatiquement neutres. Une porte reste donc ouverte pour les carburants neutres en carbone comme les e-fuels, mais nous savons déjà qu’ils ne constituent pas une solution viable à grande échelle pour les voitures particulières.

Les flottes d’entreprise, un levier pour la transition verte

La Commission européenne met l’accent sur les véhicules de société, qui représentent plus de 60 % des nouvelles immatriculations en Europe ! Une nouvelle législation obligera les entreprises possédant plus de 50 véhicules à verdir leur flotte dès 2028 (contre 100 véhicules actuellement). Cette mesure vise non seulement à stimuler la vente de voitures électriques neuves, mais elle devrait également permettre d’injecter près de 7 millions de véhicules électriques abordables sur le marché de l’occasion d’ici 2035 !

 

BMW électrique garée sur emplacement de recharge, plaque d'immatriculation belge visible.
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Des milliards d’euros pour accélérer la transition

L’Europe met les moyens sur la table : 1,8 milliard d’euros pour la production de batteries, 1 milliard d’euros pour le développement de nouvelles technologies de batteries et 570 millions d’euros pour l’installation de bornes de recharge. Ce dernier point est crucial, car actuellement, 60 % des bornes de recharge européennes sont concentrées dans seulement trois pays (Pays-Bas, Allemagne et France). L’augmentation du nombre de bornes dans les pays qui accusent actuellement un retard, devrait défendre la cause de la mobilité électrique et accélérer son adoption !

 

Recharge de véhicule électrique bleu avec lumière rouge en station de nuit.
Vue intérieure voiture sur autoroute, affichage tête haute et trafic modéré par temps nuageux.

Quant aux constructeurs européens de batteries, ils peinent à rivaliser avec leurs homologues chinois. La Commission envisage donc de créer des joint-ventures avec des fabricants asiatiques afin de profiter de leur expertise (une stratégie que la Chine applique elle-même, et avec succès, depuis des années). De plus, l’Europe souhaite imposer des exigences plus strictes sur les composants des véhicules électriques vendus dans l’UE.

L’Union européenne veut également harmoniser les réglementations sur les systèmes d’aides à la conduite, afin de ne pas se laisser distancer par les États-Unis et la Chine dans la course aux voitures autonomes.

Enfin, les consommateurs ne sont pas oubliés. L’Europe promet davantage de mesures incitatives et de solutions de leasing social pour les voitures électriques neuves et d’occasion. Les détails de ces aides seront précisés dans les mois à venir !

Et du côté des constructeurs ? Ils travaillent sur des modèles électriques plus abordables, comme les Citroën ë-C3, Volkswagen ID.1 et autres, à l’instar d’une probable Dacia à moins de 18.000 €. Leur objectif : convaincre les consommateurs de franchir le pas et de passer à l’électrique !

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Voiture Citroën C3 blanche dans une exposition automobile intérieure, entourée de visiteurs.
Console de tableau de bord Honda e affichant la charge à 96%.

L’industrie applaudit, les écologistes s’inquiètent : des réactions contrastées face au changement de cap de l’UE !

Ces mesures de soutien ont été adoptées sous la pression des acteurs de l'industrie automobile. Ces derniers demandaient en effet, un assouplissement des objectifs pour éviter des sanctions trop lourdes. L'enjeu ? Préserver la compétitivité européenne !

Certains constructeurs, comme Volkswagen qui risquait une amende de 1,5 milliard d’euros, saluent ces ajustements. En revanche, les organisations environnementales dénoncent une révision à la baisse des ambitions, estimant que cela envoie un mauvais signal aux constructeurs qui n’ont pas suffisamment investi dans des technologies propres.

 

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