Monocoque
Le nouveau Sorento fait table rase du passé et jette le préhistorique châssis en échelle aux oubliettes. Le nouveau venu est donc une monocoque, ce qui permet de ne pas trop s’effrayer, une fois l’engin sur la balance. 215 kilogrammes ont ainsi été gagnés ! Si le précédent était principalement animé par ses roues arrière, le petit dernier fait appel à son train antérieur, éventuellement aidé de ses roues arrière. Bref, c’est une véritable révolution !
Qualité perçue
Le nouveau Sorento affiche un design élégant et assez raffiné. Ce qui est sûr, c’est que la qualité perçue fait un véritable bond en avant ! On peut pourtant jouer au petit jeu des ressemblances : notons la face avant à la Lexus RX et la face arrière façon Toyota Land Cruiser V8. Etonnant patchwork, mais ça marche ! En tout cas, nous, on aime assez bien ! Même s’il reste sans doute assez massif, ce qui n’est pas forcément une bonne chose, par les temps qui courent…
Deux petites places supplémentaires !
Autre grande nouveauté de ce modèle, la présence (optionnelle) de deux sièges rabattables dans le coffre. Hélas, lors de cette première prise en main, nous n’avons pas réussi à mettre la main sur une voiture ainsi équipée. L’absence de châssis séparé et d’essieu arrière rigide a permis d’abaisser le Sorento. Egalement rallongé, cela lui donne un aspect plus dynamique… Et forcément, un volume de coffre supplémentaire, de l’ordre de 15 %. Au niveau des équipements, cette Kia se modernise, avec le système keyless, l’aide au démarrage en côte et le toit panoramique.
Sous le capot
Passons rapidement sur les motorisations essence, un 2.4 l de 174 ch et un V6 3.7 l de 277 ch, qui n’ont qu’un intérêt des plus limités chez nous (et même ailleurs !). Venons-en donc directement au diesel : Kia a boycotté le précédent 2.5 l, pour un 2.2 l nettement plus costaud. La puissance passe de 163 à 197 chevaux et le couple est annoncé à 420 Nm ! Une très belle performance pour la cylindrée qui prouve, si besoin était, que les Coréens savent également jouer de la bielle et du piston pour nous dégainer des moteurs dans le coup ! Deux boîtes sont proposées : manuelle ou automatique, toutes deux à 6 rapports.
Une fois dedans…
On est d’abord surpris par la qualité perçue. Certes, les plastiques de tableau de bord sont durs, mais cela n’entache en rien la qualité perçue, qui se situe à un très bon niveau. La présentation de la planche de bord est agréable, même si quelques détails font un peu démodés… L’habitabilité est largement satisfaisante, mais les sièges en cuir manquent d’un peu de maintien.
En route !
Le 2.2 l diesel est sans conteste un moteur très brillant. Souple à bas régimes, il n’hésite pas à pousser longtemps et reste silencieux. Sa rampe commune d’injection l’a également éduqué à consommer moins tout en lissant sa courbe de couple. La boîte automatique présente une gestion résolument axée vers le confort, et ça lui va bien. D’autant que, lorsqu’il s’agit de faire parler la poudre, elle réagit avec une certaine vivacité ! La boîte manuelle est moins conseillée : les débattements du levier sont assez surprenants et, au final, l’agrément de la commande est plutôt mitigé.
Brillamment amorti, le Sorento filtre la route mais ne tangue pas pour autant. Assez insensible aux mouvements de caisse, il se comporte de manière nettement plus digne sur la route que le précédent. Les virages sont négociés souplement, mais la masse générale n’incite toujours pas aux exploits. Mais son nouveau compromis l’a sans doute fait perdre un peu de ses qualités en tout terrain : d’ailleurs, le parcours proposé par Kia ne proposait pas de chemins ardus à franchir, juste un sentier vaguement rocailleux…
Le nouveau Kia change donc de cible, en présentant un produit plus convivial, nettement moins rustique. Plus destiné aux longs voyages qu’au labourage des champs, il est également, incomparablement plus agréable au quotidien.