Nous pensions au début qu’il s’agissait d’un effet de mode, un peu à la manière des monovolumes en leur temps, mais les SUV ont plus que jamais la cote ! Un marché qui ne cesse de croître et qui promet monts et merveilles à ceux qui l’envahissent. Et parmi tous les SUV qui peuplent le marché, ce sont les plus compacts qui connaissent la plus grosse progression ! Nous relevons d’ailleurs de nombreuses nouveautés sur le segment des B-SUV : Citroën C3 Aircross, Seat Arona, Huyndai Kona et bien entendu, ce Kia Stonic.
Faux frères
S’ils furent dévoilés quasiment simultanément, les Kia Stonic et Hyundai Kona ne partagent pourtant pas grand-chose. Certes, ils font partie de la même maison, mais alors que le premier est plutôt destiné à une clientèle urbaine en quête d’un engin agile et ludique, le deuxième va clairement chatouiller le haut de gamme avec une palette de copieuses motorisations et la possibilité d’opter pour une transmission intégrale.
Rio fever
Coincé entre la Rio avec laquelle il partage ses dessous et le grand best-seller Sportage, le Stonic affiche une allure plutôt musclée et propose de larges possibilités de personnalisation : depuis un toit contrastant (mais laissant une bande de la teinte de la carrosserie) aux jantes, en passant par des inserts de diverses couleurs dans l’habitacle. Bref, il est bien dans l’air du temps. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, sachant que sur ce segment, le critère esthétique est de loin le plus important !
Pas gros, mais généreux !
Le Stonic, c’est donc un SUV compact de 4,14 mètres de long, 1,76 mètre de large et 1,5 mètre de haut. Ces dimensions compactes ne compromettent pourtant en rien l’habitabilité : quatre adultes pourront s’y installer assez confortablement, la garde au toit arrière étant d’ailleurs étonnante. Les bonnes nouvelles se poursuivent dans le coffre, avec un volume honnête compris entre 332 et 1132 litres, selon la position de la banquette arrière. Celle-ci se rabat en deux parties, formant dès lors un plancher plat. La modularité ne propose toutefois pas de dossier inclinable ou autre fantaisie… Mais bien un double plancher de coffre, fort pratique pour dissimuler de (très) menus objets.
Finitions et moteurs
La gamme est très simple et s’articule autour de trois finitions (Easy, Fusion et Sense), trois moteurs essence (un par finition) et un diesel (disponible sur toutes les exécutions). De ces mécaniques, parlons-en : la gamme démarre avec le 1.25 MPI essence atmosphérique, de 84 chevaux (122 Nm) et servi par une boîte manuelle à 5 rapports. Suit le probable best-seller, le 1.4 MPI délivrant 100 ch (133 Nm), accouplé à une unité mécanique à 6 rapports.
Enfin, nous retrouvons le nouveau trois cylindres turbo d’un litre, délivrant 120 chevaux (172 Nm de couple) et proposé avec une boîte manuelle à 6 rapports également. Une unité automatique à 7 rapports (et double embrayage) sera bientôt proposée, en unique association avec ce moteur. Enfin, le diesel est le bien connu 1.6 CRDi de 110 ch et 260 Nm. Dommage qu’il ne soit proposé, lui aussi, qu’avec la boîte manuelle à 6 rapports.
Premières impressions
Un premier galop d’essai dans la banlieue berlinoise nous permet déjà de vous livrer nos premières impressions. Une chose est sûre, Kia a redoublé ses efforts sur le plan du dynamisme : le Stonic est agile, précis et sa direction est assez agréable. Voilà qui prouve que les gros efforts fournis par la marque finissent par payer ! Le revers de la médaille, c’est une suspension qui peut paraître un peu figée sur les irrégularités isolées. Rien de vraiment rédhibitoire, toutefois.
Du côté des moteurs, le 1.4 MPI s’avère logiquement un peu creux à bas régimes et ne pourra suivre le tempo endiablé des dernières motorisations turbocompressées de la concurrence. Une fois dans les tours, il retrouve toutefois un tonus satisfaisant. Le 1.0T s’avère quant à lui, bien plus convaincant : rond, silencieux et bien isolé, il promet un bel agrément de conduite à tous les régimes et signe de belles performances (10,3 secondes au 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 184 km/h). Enfin, le diesel affiche une très agréable souplesse. Logiquement plus bruyant que ses camarades à essence, il n’en reste pas moins assez silencieux pour un moteur à carburant lourd de cette catégorie.
Equipement pléthorique
Du côté des équipements, Kia a mis les bouchées doubles pour s’afficher au meilleur niveau sur les plans sécuritaires et multimédia. On commence par une alerte de franchissement de ligne blanche, de circulation arrière transversal, de collision frontale, une surveillance des angles morts et une batterie d’aides actives à la conduite maintenant le Stonic sur sa trajectoire.
Le système multimédia est d’office livré avec les connectivités Apple CarPlay et Android Auto et dès le deuxième niveau de finition, propose un système de navigation TomTom Live, dont la mise à jour est assurée gratuitement pendant 7 ans. Enfin, cerise sur le gâteau, la caméra de recul est de série sur tous les modèles !
Tarifs
Les prix sont compris entre 17.690 € et 23.990 € selon les niveaux de finition et le moteur retenu. Les packs d’options concernent les aides sécuritaires, la peinture métallisée et le toit ouvrant. Tradition asiatique oblige, si un équipement en particulier vous tente, il vous faudra presque nécessairement grimper au niveau d’exécution supérieur. Mais le rapport prix/équipement est plutôt flatteur. Les émissions de CO2 sont échelonnées entre 109 (1.6 CRDi) et 125 g CO2/km (1.4 MPI).
Conclusion
Curieusement, Kia, l’un des gros spécialistes du SUV, aura mis un temps certain avant de présenter un modèle sur le segment des Crossover compacts. Mais l’attente est récompensée par un produit vraiment à jour, doté de solides atouts pour faire vaciller les ténors de la catégorie.