Sans trop de surprise, le trafic automobile ayant drastiquement chuté au cours des dernières semaines, la crise du coronavirus et le confinement qui en a découlé sont plutôt positifs pour le secteur des assurances automobiles. Une situation hors du commun qui pourrait bénéficier aux consommateurs. Assuralia, la fédération des assureurs, explique en effet « qu’il y a moins de trafic et que la fréquence des accidents est donc à la baisse ». L’exposition aux risques est donc plus limitée et ce alors que les assureurs ont reçu les primes versées par les assurés.
Vers un remboursement des assurés ?
La question fait l’objet d’un important débat en France : faut-il oui ou non rembourser les assurés qui n’ont pas utilisé leur véhicule ou, à tout le moins, offrir une réduction sur la prime d’assurance ? Pour ce qui est de la Belgique, selon Wauthier Robyns, porte-parole d’Assuralia, il faut d’abord attendre de savoir comment évoluera le trafic automobile dans le courant des prochains mois. Il n’est en effet pas impossible que certains automobilistes se mettent à rouler plus que d’habitude afin d’éviter de prendre les transports en commun par exemple. Si cet effet post-coronavirus résulte en plus d’accidents, toute chance d’un retour favorable au bénéfice de l’assuré tombera alors à l’eau…
Au-delà de la crise du coronavirus, le télétravail était déjà en pleine croissance depuis plusieurs mois. Et Wauthier Robyns d’expliquer que la fréquence des accidents baisse depuis plusieurs années, notamment grâce au développement du travail à domicile. Du coup, des réductions pour certaines catégories d’assurés, comme les sociétés de bus ou les livreurs de pizzas, ne sont pas inenvisageables. Les particuliers ayant une assurance au kilomètre pourraient bien entendu eux aussi en profiter.