L’histoire d’Infiniti, le label premium de Nissan, est tout sauf jalonnée de succès. Cherchant à reproduire ce que Toyota a fait avec Lexus, le constructeur japonais n’est pourtant jamais parvenu à ses fins. L’incursion sur le marché européen notamment s’est soldée par un échec cuisant, au point qu’Infiniti a décidé de quitter nos contrées fin 2019. Actuellement, seuls les Etats-Unis sauvent les meubles, ce marché représentant 80 % des ventes mondiales de la marque, avec 46.600 voitures vendues en 2022. À titre de comparaison, la même année en Chine, moins de 6.000 Infiniti ont été vendues… Bref, il était temps de se réinventer sous peine de disparaître pour de bon.
Le Japan Mobility Show comme vitrine
Infiniti a profité du dernier salon de Tokyo (rebaptisé Japan Mobility Show) pour dévoiler un plan de relance qui passera par quatre nouveautés. Outre le concept Vision Qe qui se distingue par une ligne très dynamique et une impressionnante signature lumineuse, et qui préfigure l’arrivée d’une berline fastback 100 % électrique, l’offensive de la marque passera aussi par un énorme SUV, le QX80, qui viendra piétiner les plates-bandes des Range Rover, Cadillac Escalade, Lexus LX et Lincoln Navigator.
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Autres modèles : un SUV coupé entièrement électrique dont on peut imaginer la silhouette et les proportions grâce au concept QXe et, enfin, un SUV « à l’européenne », baptisé QX65, qui concurrencera l’Audi Q8 et la BMW X6. Ces quatre nouveaux venus ont été pensés en suivant un langage stylistique appelé Artistry in Motion (l’art en mouvement), qui prend ses racines dans la culture japonaise. Une voie qui a d’ores et déjà été explorée par Lexus et Mazda mais qu’Infiniti a décidé de mettre à sa sauce.
Une chose est sûre, pour s’imposer, le constructeur a décidé de mettre les petits plats dans les grands en optant pour des extérieurs épurés, des habitacles accueillants et une technologie embarquée de très haut vol. Reste à voir si cela sera suffisant pour faire la différence sur un marché de plus en plus encombré, notamment avec l’arrivée récente du coréen Genesis.