Le salon parisien ouvre ses portes aux professionnels ce jeudi 29 septembre, et au grand public le 1er octobre prochain. Les mordus de belles carrosseries devront néanmoins se passer de quelques constructeurs de prestige, et non des moindres (Aston Martin, Lamborghini et Bentley), mais également de marques plus communes (Ford, Mazda et Volvo). L’absence des deux joyaux de la galaxie Volkswagen (Bentley et Lamborghini) s’explique par la politique d’économies qui a été mise en place par VW pour faire face aux coûts liés au Dieselgate. Et Bentley de préciser que, désormais, il compte se concentrer sur des événements plus confidentiels afin de se rapprocher de sa clientèle. Chez Lamborghini, on explique que la stratégie de participation aux salons est en pleine révision. Manifestement au détriment du salon français…

Question de stratégies

Volvo a été le premier a déclaré forfait, dès décembre 2014. Le constructeur scandinave décide alors de se concentrer sur un seul salon par région du monde. Pour l’Europe, ce sera Genève, pour l’Amérique du Nord, Detroit, et pour l’Asie, Beijing. Et ce dans le but de réduire autant que possible les coûts relatifs à sa présence sur les grands salons mondiaux.

Ford est lui aussi occupé à revoir sa stratégie en la matière, l’ovale bleu se voulant désormais « un fournisseur de mobilité ». Du coup, il compte renforcer sa présence sur des salons non automobiles comme le CES de Las Vegas (grand messe de l’électronique grand public) ou l’IFA de Berlin. Des arbitrages ont donc été nécessaires en la matière. Et comme l’image de Ford n’est pas des plus reluisantes dans l’Hexagone, le Mondial est donc passé à la trappe.

Genève et Francfort en tête de peloton

Le salon de Paris est organisé en alternance avec celui de Francfort. Lors de sa dernière édition, le Mondial de l’automobile avait attiré plus de 1,25 million de visiteurs en deux semaines, soit 20.000 de plus qu’en 2012. Malgré ces très bons chiffres, l’événement parisien risque de perdre du terrain dans les années à venir. D’abord car la France n’est plus une terre de référence dans le domaine de l’automobile (là où l’Allemagne est devenue leader en la matière, et notamment en termes de nouvelles technologies), mais aussi car le public français, et notamment les jeunes issus des villes, se désintéressent de plus en plus de la « bagnole ». Tout bénéfice pour Francfort, qui bénéficie de l’appui de rouleaux compresseurs comme VW, Daimler et BMW, mais aussi pour Genève qui est parvenue ces dernières années à se forger une image de salon du haut de gamme.