François Piette

15 MAI 2009

Dans le courant de la vague !

Ce ne sont pas moins de 200.000 Lexus hybrides qui circulent aujourd’hui sur les routes ! En Belgique, la clientèle du RX (quasiment la moitié des ventes Lexus) se dirige à 95 % vers la version hybride ! Cela nous fait beaucoup de chiffres, mais ce qu’il faut en retenir, c’est que les hybrides ont le vent en poupe ! Pionnier en la matière, Lexus se devait donc de faire évoluer son SUV de la manière la plus brillante qui soit !

Rajeuni et plus tendu

Face à son prédécesseur, le nouveau RX affiche des lignes plus tendues et plus dynamiques. Lexus a voulu donner une allure statutaire à son RX, sans pour autant lui conférer le côté bling-bling souvent associé aux pantagruéliques SUV tudesques… Bref, dessiné avec raison et bon goût, le nouveau RX plaît, surtout vu de l’arrière où son dessin ramassé lui octroie une belle homogénéité.

Clââââsse

Dans l’habitacle, le constructeur japonais a opté pour une ambiance luxueuse et high-tech. Ainsi les matériaux choisis et l’assemblage ne supportent aucune critique. La finition est haut dessus de tout reproche, comme il se doit, et la présentation fait dans le mobilier moderne ! En effet, Lexus innove avec une interface multimédia, non plus tactile, mais commandée par une souris dont le joystick vient ergonomiquement se lover dans le fond de la paume de la main. Pratique, intuitif et nettement plus rapide qu’un certain système bavarois ! Habitabilité et position de conduite sont excellentes, quant au volume de coffre, il affiche 496 litres.

La partie technique

Sortez les aspirines, on attaque droit dans le vif du sujet ! Face à son prédécesseur, le RX 400h, le nouveau venu présente une puissance en hausse de 10 %, pour une consommation en baisse de 23 %. Pour y arriver, Lexus a réalésé le moteur thermique (toujours un V6), de 3,3 l à 3,5 l. Une cylindrée supérieure et de profondes modifications internes le font désormais développer quelque 249 chevaux et un couple de 317 Nm. Son fonctionnement suit le principe du cycle d’Atkinson, qui voit la soupape d’admission se fermer plus tard, ce qui fait ainsi profiter d’un taux de détente élevé pour une compression plus faible et réduit donc les pertes d’énergie liées aux phases d’admission et d’échappement. La recirculation des gaz d’échappement refroidie dans le système d’admission contribue à réduire la température de fonctionnement du moteur ainsi que les pertes d’énergie lors de la phase d’admission. Enfin, pendant les phases de démarrage, le système EHR utilise la chaleur des gaz d’échappement pour chauffer le liquide de refroidissement. En condition hivernale, cela permet au moteur de se couper jusqu’à 15 minutes plus tôt et donc, de prétendre à un rendement énergétique supérieur (de l’ordre de 23 %) face à son prédécesseur. Enfin, la chaîne hybride a vu son rendement optimisé, notamment de par l’entremise d’une nouvelle pompe à eau, d’un refroidisseur d’huile, d’un nouveau volant moteur,…

Les chiffres

Si la puissance des moteurs électriques reste inchangée, les valeurs de couple sont désormais disponibles sur une plus large plage de régimes, de manière à améliorer les performances. Ainsi le moteur avant donne toujours 167 chevaux et 335 Nm, pour 68 chevaux et 139 Nm au moteur arrière. Au total, le groupe motopropulseur donne 299 chevaux, moteurs électriques et essence combinés. Annoncé pour 200 km/h en pointe et 7,8 secondes pour le 0 à 100 km/h, le RX 450h est affiché à 6,3 l/100 km, pour des émissions de CO2 de 148 g/km. Pour un SUV essence, c’est tout simplement extraordinaire ! En revanche, le moteur n’est toujours pas conforme aux normes Euro 5.

Trois modes de conduite

Le mode ECO vise à réduire la consommation en adoucissant au mieux les sollicitations de la pédale des gaz et en contrôlant le climatiseur. Le mode EV n’utilise que les moteurs électriques sur une autonomie qui dépend essentiellement de la charge des batteries. Il est désormais possible de sélectionner ce mode manuellement. Au démarrage et à faibles vitesses, ce mode est engagé par défaut. De quoi se déplacer en silence et avec un taux d’émission nul. Enfin, le mode Snow améliore la stabilité du véhicule sur la neige en modulant l’effet de la pédale d’accélérateur, pour une motricité optimale. En cas de patinage des roues avant, le moteur électrique arrière s’enclenche pour fournir une traction supplémentaire.

Sur les routes hongroises…

Présentée en avant-première à Budapest, le RX hybride étonne toujours au premier abord : une pression sur le bouton start et… absolument rien ne se passe, si ce ne sont quelques aiguilles qui s’agitent ! Pas de vibrations, ni même un doux frou-frou, absolument rien ! Il n’y a plus qu’à effleurer la pédale des gaz et le lourd SUV se met en branle dans un mutisme absolu. Très facile à prendre en main, le RX 450h réveille son V6 lorsque la pédale de droite se fait plus insistante, ou lorsque le niveau des batteries l’exige. Roulez sur un filet de gaz et le RX dévoile sa vraie nature, vous déplaçant en douceur, dans un murmure épisodique de V6 raffiné. La consommation peut alors tomber à des valeurs surprenantes : moins de 8 l/100 km sur un parcours alternant ville et route, est une valeur tout à fait envisageable ! Forcez l’allure et le lourd SUV est alors nettement moins à son aise : les réactions du couple se font sentir dans le volant qui tire dans les bras, la carlingue prend du gîte en virage, faisant ressentir toute l’inertie des 2,7 tonnes (poids total en charge), les mouvements de caisse deviennent amples et le V6 fait entendre son chant lancinant (boîte à variation continue oblige)… Autant donc revenir à un rythme plus calme, nettement plus en accord avec la philosophie du véhicule. A moins d’avoir opté pour les surprenants stabilisateurs actifs, qui diminuent très sensiblement le roulis ! Lexus propose également une suspension pneumatique, mais cette dernière ne peut être associée aux stabilisateurs actifs. Dernière remarque : lors d’un Economy run alternant trajets sur route et ville, notre consommation est tombée à 5,4 l/100 km. Qui dit mieux ?

Les prix

Le RX n’existe pas qu’en cette version hybride, une variante 350 étant également disponible. Son V6 de 3,5 l fournit 277 chevaux pour une consommation et des émissions respectivement supérieure de 4 l/100 km et 102 g/km à la version hybride ! Affichée à 54.350 €, cette version devrait représenter à peine 5 % des ventes. En hybride, le prix de base est annoncé à 61.180 € en version de base. Quatre packs peuvent venir enrichir l’équipement, à des tarifs échelonnés entre 5.200 et 15.270 €. Le marché des fleet devrait s’intéresser à ce nouveau venu, de par la déduction fiscale de 75 % octroyée à ce véhicule.
 

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