Style
A sa sortie, la MX5 présentait une ligne des plus fluides et des plus simples. Pas de fioritures inutiles, juste des proportions typées et, il faut bien le dire, franchement séduisantes. Un long capot avant, un habitacle court se terminant sur un coffre au dessin on ne peut plus simple et la messe est dite… N’oubliez pas de mettre les roues aux quatre coins et vous obtenez un véhicule dont la présentation est on ne peut plus explicite ! Avec les années, les phares rétractables ont cédé leur place à des fixes et quelques petits traits stylistiques sont venus terminer cette ligne. Mais il n’y a là, rien qui soit de nature à… dénaturer le caractère de cette sportive !
Motorisation
Deux moteurs sont disponibles sous le capot de la Nippone : un 1.8 l et un 2.0 l. Les puissances sont comprises entre 126 et 160 chevaux. C’est la motorisation de base qui équipait notre version. Cubant 1.798 cm³ pour être exact, il fournit ses 126 chevaux à 6.500 tr/min et un couple de 167 Nm à 4.500 tr/min. Ces valeurs peuvent paraître comme fort minces pour une sportive, mais c’est oublier la masse relativement contenue dont elle fait preuve (moins de 1,3 tonne) et l’étagement court de la boîte de vitesse.
Donc, oui, même avec ce petit moteur, on ne s’embête pas au volant ! Rond et disponible, il peut être utilisé sur toute sa plage de régimes avec un égal bonheur. Bien sûr, on aurait préféré une mécanique au caractère sportif encore plus affirmé, comme un Honda V-Tec par exemple, mais déjà telle quelle, cette MX5 saura séduire ! Si les acousticiens ont sans conteste travaillé la sonorité à l’échappement, on ne peut dire que le résultat soit pleinement satisfaisant. Un roadster britannique était, sur ce point, bien plus expressif, avec des rots rauques à l’échappement, entrecoupés de quelques petites détonations… La gestion électronique actuelle des moteurs a eu raison de ces petites, mais charmantes imperfections mécaniques…
Si la version 2 litres donne le choix entre deux boîtes manuelles (à 5 ou 6 rapports), ce 1.8 l est exclusivement associable à une unité à 5 rapports. Typée sportive, elle présente un étagement court et serré qui permet d’exploiter au mieux les ressources de la mécanique. Evidemment, sur autoroute, c’est une autre histoire et le moteur moulinera assez haut dans les tours. Raison de plus pour prendre une bonne vieille carte Michelin et tracer l’itinéraire des routes alternatives. Spécialité Mazda, la commande est irréprochable ! Quel bonheur de manipuler ce petit levier aux débattements réduits et aux verrouillages francs !
Tenue de route
La recette pour offrir un comportement ludique de vrai roadster n’est pas compliquée : installez le moteur à l’avant, faites-lui passer sa puissance aux roues arrière et n’oubliez surtout pas un régime Slim Fast pour éviter une prise de poids trop conséquente ! Le poids, voilà l’ennemi…
En dépit de son toit rigide (en fibre de verre), cette version roadster-coupé n’ajoute que 37 kg face à la version à capote souple… Autrement dit, le comportement routier n’a rien perdu de sa superbe et reste toujours aussi enthousiasmant ! Vif, équilibré et agile, il donne un sourire irrésistible au conducteur dès qu’une route sinueuse se profile dans le pare-brise ! Avec ses roues arrière motrices et son moteur avant, l’équilibre est superbe et les réactions sont très progressives. Un régal qui se savoure même à faible allure. Pour ne rien gâcher, soulignons l’agrément de la direction, précise et consistante, en parfait accord avec la philosophie de l’engin !
Confort
Surprise surprise, les ingénieurs japonais nous ont concocté un petit roadster sportif qui n’oublie pas d’être confortable ! Loin d’être tape-cul, il présente un compromis de suspension pas trop ferme. Voilà encore un avantage de la légèreté, qui permet de ne pas trop raffermir les suspensions pour offrir un excellent comportement routier.
Evidemment, comme tout bon roadster, l’espace dévolu aux deux passagers est plutôt restreint. Cela est surtout gênant pour le conducteur, s’il est de grande taille : la garde au toit est faible et le volant ne peut s’ajuster correctement. D’abord parce qu’il n’est pas réglable en profondeur, ensuite parce que le réglage en hauteur n’est pas suffisamment ample. Pour le reste, rien à redire ! Tout tombe logiquement sous la main, on y est assis agréablement bas, au plus près de la route, les commandes sont simples, intuitives et disposées de manière ergonomique.
Si la mécanique est bruyante et peu mélodieuse, le confort acoustique apporté par ce toit en dur est évident : les sifflements aérodynamiques et autres bruits de capote sont balayés. De plus, il préserve des risques d’un coup de canif dans une toile. Saluons encore sa capacité à se replier en 12 secondes seulement (et ne demandant qu’un (dé)verrouillage manuel) et son aptitude à ne rien empiéter sur le volume du coffre ! Non, décidemment, la transformation a été effectuée avec beaucoup de sérieux et de savoir-faire.
Tarifs et équipement
En version roadster-coupé, la MX5 est disponible dès la finition Active, qui propose déjà l’autoradio, les airbags latéraux, l’ABS, le contrôle de stabilité et le filet antiremous. Le tout pour le prix franchement raisonnable de 25.699 €, soit tout de même 2.500 € de plus que la version équipée d’une capote simple. Pour la peinture métallisée, rajoutez 849 €.
Conclusion
Quelle pétulance ! Quelle joie de vivre ! Voilà bien un petit roadster qui offre un intense plaisir de conduite à un tarif des plus modérés. Si l’automobile actuelle n’a de cesse de se sophistiquer, il est toujours rafraîchissant de conduire une auto simple, sans chichis inutiles, mais qui va droit au but : donner du plaisir ! Si la MX5 a déjà 17 ans, elle semble immortelle, tant elle s’est imposée comme incontournable dans la catégorie. Même avec un petit 1.8 l sous le capot ! Quant au toit en dur, il apporte un vrai supplément en terme de confort, mais ne sacrifie rien au comportement routier !