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Le poids, c’est l’ennemi. Une maxime plus toute jeune, mais pourtant constamment confirmée. Une masse trop élevée entraîne des effets néfastes sur les performances, la consommation, la tenue de route,… Cette version BlueEFFICIENCY bénéficie donc d’un petit régime qui lui permet, selon les versions, d’épargner de 19 à 32 kg.

Pour rencontrer ces attentes, Mercedes s’est d’abord attaqué au pare-brise, en l’allégeant de 1,2 kg. Plus fin, il garde pourtant tout son pouvoir d’isolation, grâce à une membrane spéciale s’intercalant dans le verre. Ensuite, les nouveaux insonorisants ont également permis d’épargner quelques kilos. Le tablier a également été revu, ainsi que les jantes en alliage, qui permettent au total d’épargner plus de 7 kilos.

Une histoire de pneus et d’aérodynamique…

Les pneus, développés en collaboration avec Michelin, présentent une résistance au roulement diminuée de 17 %, face aux montures traditionnelles. Quant à l’aérodynamique, elle a naturellement été peaufinée, ce qui permet d’économiser de précieuses gouttes de carburant à vitesse élevée.

Les dessous du véhicule ont été carénés, de manière à laisser circuler l’air sans engendrer de turbulences. Le compartiment moteur a également été particulièrement bien encapsulé. La calandre a été partiellement obstruée, sans que cela ne nuise au refroidissement du 4 cylindres. Enfin, quelques détails qui font la différence : les jantes profilées, la suspension rabaissée de 15 mm, ainsi que des rétroviseurs travaillés en soufflerie.

Une direction assistée.. Ou pas !

Le nouveau système d’assistance de direction est mis hors circuit lorsque le véhicule roule en ligne droite. Une manière d’éviter au moteur d’entraîner une pompe énergétivore lorsque cela n’est pas nécessaire. Voilà qui permet d’économiser jusqu’à 2,5 % en terme de consommation et donc, d’émission.

Un petit indicateur pour titiller le conducteur

Mercedes a également cédé aux sirènes de l’indicateur de changement de rapport, qui indique le rapport idéal, en fonction de la charge et de la vitesse. De même, l’ordinateur de bord présente un indicateur de consommation instantanée en plus des habituels relevés de consommations moyennes.

Downsizing

S’il s’appelle toujours C180, ce moteur ne cube plus 1.8 l, mais bien 1.6 l. Ses caractéristiques de puissance et de couple restent pourtant inchangées, avec 156 chevaux (disponibles à 5.200 tr/min) et un couple de 230 Nm délivré entre 3.000 et 4.500 tr/min. En terme de performance, Mercedes annonce 9,5 secondes pour le 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 230 km/h.

La conso annoncée…

A en croire les normes, le moteur ne demanderait que 6,5 l/100 km, ce qui équivaut à des émissions de CO2 de 156 g/km.

Sur la route

Passons rapidement sur les points comportement routier et confort, qui restent ceux d’une Classe C classique, à savoir dans le haut du panier, pour s’intéresser de plus près à cette nouvelle motorisation. Si sur le papier, les performances semblent brillantes, l’agrément n’est malheureusement pas tout à fait au niveau. Le moteur reprend souplement dès les plus bas régimes, mais ne se réveille vraiment qu’aux alentours des 3.500 tr/min, pour se calmer après 5.000 tr/min. Une plage d’utilisation qu’il est pourtant conseillé d’éviter si l’on veut économiser au maximum les précieuses gouttes de carburant. La mécanique manque alors de tonus que pour vraiment convaincre. Les rapports, longs, participent naturellement à ce constat.

La conso relevée

Face aux 6,5 l/100 km annoncés, notre Classe C aura été nettement plus gourmande, en avalant en moyenne 9 l/100 km. Un style de conduite coulé sur un trajet autoroutier peut faire descendre cette moyenne aux alentours de 8 l/100 km, mais cela reste de toute manière trop élevé pour une voiture aux prétentions écologiques.

Tarifs

A 31.218 €, cette Mercedes n’est évidemment pas donnée, d’autant qu’à ce prix de base, il conviendra naturellement de rajouter les nombreuses options indispensables à une voiture de ce standing. 45.000 € est un montant rapidement atteint, si l’on se laisse séduire par le cuir, le GPS, le toit ouvrant et l’une ou l’autre babiole…

Conclusion

Pour une voiture à tendance écologique, cette Classe C souffre d’un appétit trop important. Il restait pourtant quelques pistes à explorer pour voir sa consommation diminuée, comme le start&stop, le système récupérateur d’énergie cinétique, l’alternateur intelligent,… Des systèmes employés par le concurrent munichois ! Il n’en reste pas moins que cette Classe C est une superbe machine à abattre des kilomètres, présentant un confort et une insonorisation dignes du segment supérieur !