La Classe A, comme base…
La Classe A, c’est le petit pain au chocolat de Mercedes : comprenez que les ventes se portent on ne peut mieux ! Une excellente affaire, d’autant que la marque a décidé de décliner cette plateforme sous plusieurs carrosseries. Pour l’heure, avant le futur GLA qui interprètera la vision SUV, voici le coupé-berline, la CLA ! Comme la Classe A dont elle dérive, elle ne s’anime que via ses seules roues avant… Ou presque : car Mercedes en a développé une version à 4 roues motrices, baptisée 4MATIC. Mais pour l’heure, les diesels n’en disposent pas.
Une ligne racoleuse…
Les designers n’ont pas laissé tranquille le moindre centimètre carré de carrosserie ! Et à bien y regarder, sous la finesse apparente, on surprend les innombrables artifices de style qui donnent tout le caractère à la voiture ! C’est sûr, elle en impose… Quoique la face arrière ne fasse pas vraiment l’unanimité. Question de goût…
Ambiance cocooning
Ouvrons la porte… L’ambiance mélange luxe et sportivité, avec une finition soignée, des détails scintillants et un côté assez intimiste. Le traitement sombre du sol au plafond n’égaie pas vraiment l’habitacle, mais il lui donne ce cachet sportif tant recherché. Installé au volant, on savoure cet environnement, quoique les grands échalas pesteront sur la position de conduite un brin trop haute. Mais il faut aimer pinailler !
Attention la tête !
C’est à l’arrière que tout se complique ! D’ailleurs, il faut courber l’échine pour éviter de rentrer tête première dans le toit. Ensuite, continuez vos contorsions, car la garde au toit à l’arrière est franchement restreinte ! L’espace aux jambes, lui, est tout juste correct… Voilà qui est décevant pour une voiture de 4,63 mètres de long ! Ressortons (attention la tête, j’ai dit !) et voyons le coffre : profond, il offre un volume très correct, mais pêche par une ouverture assez étroite. Côté modularité, il peut s’étendre davantage via une banquette arrière rabattable.
Un compagnon connu…
Sous le capot, on retrouve une vieille connaissance. Ce 220 CDI est une unité 100 % Mercedes : 4 cylindres turbo diesel de 2,2 litres, il délivre au choix, 163 ou 170 chevaux. La valeur de couple en impose avec ses 350 Nm disponibles dès 1.400 tr/min. Le tout est obligatoirement lié à une boîte automatique à double embrayage et sept rapports.
… Mais qui claque !
A la mise en route, la finesse et l’élégance des lignes se voient chamboulées par le claquement sonore de la mécanique, encore froide. Un bruit de taxi, qui s’atténue dès la mécanique en température. Les fortes accélérations se solderont par une réaction rugueuse… La boîte n’affiche pas la finesse et le velouté d’une boîte automatique classique et sa gestion n’égale pas celle de la boîte 7G-Tronic. Mais dans l’ensemble, son fonctionnement est satisfaisant, car on en oublie le mode sport (trop connoté) et la fonction manuelle.
Côté performances, en revanche, on n’est pas déçu : les relances se soldent par une poussée vigoureuse, quel que soit le régime !
Comportement précis !
Mais ce qui étonne encore davantage, c’est la précision de la direction. Très directe, celle-ci semble lier le cerveau du conducteur aux roues avant, sans intermédiaire ! Montée assez rigide sur ses suspensions, du moins avec le châssis sport, la CLA vire d’un bloc. Bref, vous l’aurez compris, la CLA est une auto dynamique. Les routes sinueuses mettent également en évidence un train arrière acceptant la dérive à la demande. Le tout, sans roulis, mais… sans confort !
Confort ferme !
Car si, à vitesse stabilisée, l’insonorisation est remarquable et la position de conduite, idéale, le confort se voit perturbé par la sécheresse des suspensions… A tel point que l’on conseillera vivement le châssis « Confort », quitte à perdre en vivacité de comportement. Une solution idéale ? Une suspension adaptative ! Mais ce n’est pas (encore ?) au programme… A défaut de soulager les vertèbres, on peut toujours gratifier les oreilles d’une douce musique, grâce à l’excellente installation stéréo. Le système multimédia offre connectivité, lisibilité et ergonomie.
Tarif et consommation
Le style se paye cash ! Face à la Classe A, il s’agira de rajouter plusieurs milliers d’euros pour profiter du design sensuel de la CLA. Comptez 31.339 € pour la CLA 200 CDI « de base » et 37.389 € pour la plus pêchue 220 CDI ! Vous savez quoi ? Il existe des Classe C 220 CDI (même moteur, donc) pour moins cher ! Bon arrêtons d’ergoter, ces deux modèles s’adressent à des clientèles différentes. Du moins, je présume…
A ce prix, l’équipement de série frise l’indigence : climatisation manuelle, pas d’alarme, ni d’accoudoir arrière et le système PRE-Safe est relégué en option. Bref, la note s’alourdit rapidement !
Enfin, terminons ce chapitre avec la consommation. Nous avons relevé celle-ci à 5,8 l/100 km, sans trainer et sur un parcours alternant routes, villes et autoroutes. Comptez 5,2 l/100 km avec un pied assez léger. Absolument remarquable ! Le réservoir étriqué (50 litres) est donc compensé par cette belle frugalité. Les émissions de CO2 sont annoncées à 109 g/km.
Conclusion
Ne prenez pas cette CLA pour ce qu’elle n’est pas ! Si vous voyez en elle une confortable berline pour voyager loin avec vos deux ados, orientez-vous plutôt vers une Classe C, break de préférence. En revanche, si la CLA évoque pour vous, un coupé sensuel et dynamique, et à la fonctionnalité un brin relevée grâce aux portes arrière, alors, vous êtes dans le vert ! Quelques détails restent toutefois à peaufiner, notamment au niveau du tarage de la suspension Sport… C’est que ça percute ferme !