L’innovation pour cheval de bataille

Rien n’est trop beau pour la Classe S. Alors, forcément, Mercedes sort le grand jeu et nous fait la totale, tant au niveau du confort, que de la technologie et de la sécurité. On retrouve ainsi, une voiture capable de rouler toute seule dans les embouteillages, de masser ses occupants, de préparer la suspension aux obstacles à venir, voire d’alerter le conducteur d’un obstacle vivant via une caméra infrarouge et d’avertir celui-ci via un appel de phare (sauf en cas d’animal).

Style…

Pas facile d’accoucher d’un style élégant et gracieux pour un engin de plus de 5 mètres. Pourtant, il nous faut admettre que cette nouvelle Classe S se veut plus avenante et moins typée « Panzer » que la précédente version. La mouture actuelle affiche même un certain dynamisme, avec sa face avant agressive. Bon, d’accord, ça reste plus statutaire qu’élancé…

En classe Business !

On ouvre la porte de la forteresse et on se retrouve immédiatement envoûté dans un univers où l’à-peu-près n’a absolument pas sa place. Seul l’effroyable volant à seulement deux branches, dénote. Les sièges, parfaits dans leur ergonomie, sont incontestablement meilleurs que ceux… des meilleurs salons ! La finition, superbe, ne sélectionne que les plus nobles matériaux. L’habitabilité de cette version « Longue » ? Somptueuse !

First, même !

Et puis, dans le détail, on reste stupéfait par toutes les possibilités offertes par ce paquebot routier : le massage utilisant la technique des pierres chaudes et réglable en six positions, les sièges arrière ajustables dans toutes les positions possibles et imaginables, l’accès à Internet, le colossal écran central, le parfumeur d’ambiance à 4 parfums et ioniseur d’air, les 500 LED pour une ambiance tamisée à la couleur et à l’intensité variables, sans oublier le frigo à Champagne entre les places arrière…

Douceur et finesse

Sous le capot de cette version hybride, on retrouve un V6 essence atmosphérique de 3,5 litres (306 chevaux) associé à un moteur électrique (27 chevaux) et à une boîte automatique à 7 rapports. Même si cette version ne fera sans doute pas « un carton » dans les ventes en Belgique, elle est intéressante à plus d’un titre et notamment au niveau des émissions de CO2 (de 147 à 159 g/km).

Un moteur audible !

Enfin, signalons que cette version ne raye pas les notes hargneuses d’un V6 bien né. Car oui, si la Classe S fait preuve d’une insonorisation phénoménale, les ingénieurs ont néanmoins tenu à préserver le feulement rageur du moteur lors des vigoureuses accélérations. Une sonorité perceptible, mais bien évidemment, jamais envahissante. Suggérer, plutôt qu’imposer : un remarquable compromis ! Bien entendu, toutes les autres nuisances sonores habituelles sont ici, quasiment inaudibles !

Un moteur électrique qui aide, mais ne remplace pas…

Avec ses batteries non rechargeables, la S 400 Hybrid ne peut évidemment prétendre s’animer longuement via la seule fée électrique. On parviendra néanmoins, via un pied très léger et à très basse vitesse, à n’actionner que le moteur électrique. Considérons plutôt ce dernier comme une aide au moteur thermique et un coup de pouce pour faire dégringoler les émissions de CO2. Notre moyenne de consommation se sera stabilisée aux alentours des 9 l/100 km. Raisonnable pour un tel paquebot, certes allégé, mais accusant plus de 1,9 tonne sur la balance !

Stabilité et agilité

Le comportement routier est nettement plus agile qu’il n’y paraît. Bien évidemment, le caractère « flottant » de la suspension ne contient pas vraiment les mouvements de caisse, mais on s’y sent en sécurité. N’oubliez toutefois pas les près de deux tonnes de la bête ! Question stabilité, la Classe S est un roc immuable !

Confort prodigieux

On a bien sûr parlé de l’insonorisation, mais le confort de suspension s’ajoute à celui des sièges pour endiguer les irrégularités de parcours. Tout n’est pas effacé, mais les douces ondulations apaisent la douleur, comme sur aucune autre voiture. Et les sièges se chargent de traiter avec respect le plus douillet des séants ! Ajoutons que notre modèle n’était pas doté du « Magic Body Control », cet équipement, réservé aux S500 et S65 AMG, lit la route et prépare la suspension pour le choc !

Pilotage automatique

Mais surtout, c’est par tous ces petits détails que la Classe S assomme ses concurrentes : la climatisation parfaite et sans courant d’air, la stéréo symphonique, l’ergonomie très étudiée de ses commandes et surtout, son mode « pilotage automatique » : dans les bouchons, la voiture peut prendre le relais et se diriger toute seule. Le « Distronic Plus » aidé du « Steering Assist » et du « Stop&Go Pilot », suit le flot des voitures dans les embouteillages, accélérant, freinant et tournant le volant lorsque nécessaire.

Le conducteur peut-il donc se reposer aux places arrière ? Non, car il convient de rester vigilent : l’assistance du volant se déconnecte lorsqu’elle ne reconnaît pas son environnement ! De plus, n’oubliez pas que vous suivrez le véhicule qui vous précède. En clair, si la personne devant vous décide de changer de bande, vous ferez de même… Voire, si elle décide de se coller à la berme centrale pour laisser remonter les motos, vous irez probablement chatouiller ladite berme car… le paquebot est large ! Bref, cette technologie impressionne et fonctionne à merveille dans 70 à 80 % des cas.

Prix

Non, un tel condensé technologique ne saurait être bon marché : 94.138 € pour la version à empattement court et 101.398 € pour celle à empattement long. Les options, elles, sont diablement tentantes (une Classe S s’apprécie avec le pack complet d’options), mais… alourdissent la note dans des proportions considérables : sans chercher le dernier équipement et en se faisant un peu plaisir, on arrive rapidement à 20.000 € d’extras !

Conclusion

Alors, est-ce vraiment la meilleure voiture au Monde ? Si on parle du condensé technologique ou du confort, voire de la sécurité, alors oui, il s’agit sans doute du véhicule le plus abouti. En cela, la Classe S respecte la tradition d’excellence du modèle. Que ce soit sur autoroute ou dans les embouteillages, le conducteur et ses passagers sont chouchoutés dans un confort impérial. Un tel savoir-faire se fait naturellement payer, mais au vu des prestations, on n’est certainement pas volé.