Style
A l’œil, la première chose qui surprend, c’est le gabarit. Les initiés auront immédiatement remarqué la différence de taille. Pour le reste, les modifications esthétiques apportées sont des plus limitées : les faux extracteurs d’air latéraux, les phares plus grand et englobant les clignoteurs et les feux arrières, plus imposants… Bref, entre l’ancienne et la nouvelle, c’est le jeu des sept erreurs.
Moteur
Tout nouveau, tout beau, ce nouveau moteur sort tout droit d’une association PSA/BMW et remplace avantageusement l’ancienne unité. Cubant toujours 1,6 l de cylindrée, il développe 120 chevaux à 6.000 tr/min et un couple de 160 Nm à 4.250 tr/min. En terme de valeurs spécifiques, c’est fort honorable, même si BMW s’aide pour cela du Valvetronic, un système qui fait varier en continu l’ouverture des soupapes d’admission. En revanche, contrairement à la Cooper S, il n’a pas droit à l’injection directe. A ce moteur est accouplée une boîte manuelle à 6 rapports d’origine Getrag.
Sur la route, l’agrément monte en flèche par rapport à l’ancienne version ! Le moteur est plein et reprend dès les plus bas régimes. Au fur et à mesure qu’il monte dans les tours, il ne s’étouffe pas, bien au contraire, et se montre de plus en plus enjoué ! Du tout bon donc, même si l’on aurait aimé un caractère encore plus marqué. La sonorité a clairement été travaillée, avec un son bien plein à l’échappement. Volontaire, ce moteur se voit parfaitement secondé dans sa tâche par la boîte Getrag qui lui est accolée. Suffisamment ferme que pour procurer des sensations mécaniques, elle se montre également assez rapide. L’étagement des rapports est assez serré, mais le pont aurait pu être un brin plus court, ce qui aurait favorisé encore davantage la nervosité : à 120 km/h, le régime s’établit à 3.000 tr/min, un régime relativement peu élevé pour une petite voiture à caractère sportif. Cela a au moins le mérite d’abaisser la consommation et le volume sonore sur autoroute.
Et de consommation, parlons-en ! La moyenne s’est établie à 8 litres aux cent kilomètres lors de notre essai, soit une valeur honorable, mais pas extraordinaire pour autant. Avec le petit réservoir de 40 litres, l’autonomie tourne autour des 500 kilomètres environ.
Tenue de route
Un vrai kart ! Tout est clairement dédié au plaisir de conduite dans cette petite Mini ! La direction est parfaitement calibrée, les trains roulants sont rigoureux et la masse encore assez contenue (1.065 kg à sec). Il suffit donc de regarder le virage qui s’annonce pour que la Mini s’y jette avec un équilibre réjouissant. Le train avant est précis et tranchant, quant au postérieur, il se place idéalement, répondant aux gestes du conducteur. Si celui-ci en fait trop, le contrôle de trajectoire (déconnectable) est là pour veiller au grain, mais il se révèle suffisamment tolérant que pour ne pas endiguer le plaisir de conduite.
Confort
La contrepartie de tout ceci est un amortissement assez sec, qui ne laissera planer aucun doute quant au relevé topographique des lieux. C’est sûr, on a connu plus filtrant ! Heureusement les excellents sièges corrigent un peu le tir avec, notamment, un excellent maintien latéral. La position de conduite est idéale, le siège pouvant même s’abaisser suffisamment que pour permettre une conduite près du sol ! L’insonorisation, ne laissant filtrer que les notes les plus rageuses du moteur, et la climatisation, ne supportent pas non plus la critique.
L’habitacle est toujours aussi bien aménagé, avec de nombreux interrupteurs à bascule, et une présentation intérieur « rétro ». Un vrai petit cocon à la finition impeccable.
La Mini est clairement une voiture de célibataires et il suffit, pour s’en convaincre, de jeter un œil aux places arrière. Etriquées, elle n’autorisent l’embarquement que de jeunes enfants pour de très courts trajets… Inutile donc de prévoir de descendre sur la côte d’Azur avec les copains du club de basket, à moins d’acheter un monovolume ou… une deuxième Mini ! De plus, le coffre est vraiment étriqué et ce ne sont pas ses 160 litres (volume qui peut grimper à 680 litres si l’on prend soin de rabattre les deux sièges arrière) qui permettront de déménager belle-maman ! Heureusement, l’habitacle comporte quelques espaces de rangement bien pratiques.
Tarifs et options
Que Mini fasse partie du groupe BMW ne fait aucun doute : il suffit pour s’en convaincre, d’apprécier le comportement routier ou la finition, ou encore de jeter un œil aux tarifs : c’est du costaud ! De série, la Mini Cooper offre l’air conditionné manuel, la radio CD, les jantes alliage, les airbags frontaux, latéraux, de tête… et c’est à peu près tout ! Pas mal diront certains, mais à 18.850 €, c’est bien le minimum ! Pour bénéficier de l’ordinateur de bord, du cruise control, du volant cuir, voire du contrôle de stabilité, il faudra mettre la main au portefeuille. Parmi les options proposées, citons encore la peinture métallisée à 410 €, les phares antibrouillards à 150 €, la boîte automatique à 6 rapports à 1.565 € et la sellerie cuir à 1.390€.
Conclusion
Adorable petite puce des villes, la Mini est devenue encore plus amusante à conduire ! Avec son look inimitable, ses trains roulants d’enfer et sa mécanique enjouée, elle ne devrait pas avoir trop de mal à séduire. Et ce, même si ses dimensions à la hausse n’ont pas été aussi profitables qu’attendu pour l’habitabilité arrière et le coffre…