Toutefois, dans les années 60, la technologie automobile a fait un fameux bond par rapport à la décennie précédente. Pour gagner, il fallait désormais disposer d’une mécanique de plus de 400 chevaux en position centrale arrière ! C’est donc d’une page blanche que Jaguar débuta son projet… Ou presque : le moteur était le fruit du mariage entre deux 6 cylindres XK, le moteur de la Type E. Ce V12, doté de 4 arbres à cames en tête, cubait environ 5 litres et se voyait entièrement réalisé en aluminium. Jaguar avait donc là, une arme pour battre Ferrari…
Dotée d’une carrosserie monocoque en aluminium et de suspensions sophistiquées, la XJ13 se démarquait du reste de la production de la marque. Mais en 1966, l’idée de revenir en compétition s’éloigna de plus en plus : Ford dominait le Mans avec sa GT40. Pour être compétitive, la XJ13 réclamait donc de longs et coûteux développements. De plus, cette même année, Jaguar fusionne avec la BMC et les projets de compétition sont relégués au second plan. La XJ13 fut tristement abandonnée et le seul exemplaire produit fut stocké…
Aujourd’hui ?
Très lourdement accidentée en 1971 lors d’un tournage publicitaire, la XJ13 fut reconstruite. Elle est aujourd’hui exposée au « British Motor Museum » à Gaydon, en Grande-Bretagne. Une réplique parfaitement fidèle a aussi été assemblée en 2016 par Neville Swales. D’autres sociétés se sont aussi spécialisées dans la reproduction de la XJ13, mais avec plus ou moins de réalisme.