L’histoire a connu Ligier, une marque française d’abord spécialisée dans les voitures de course, puis qui s’est spécialisée dans les petites voitures sans permis. Avec cette Mega Track, c’est la même histoire, mais inversée ! On reste cependant dans l’hexagone : Georges Blain, patron d’Aixam, est satisfait du succès de ses voiturettes, mais désire se lancer dans quelque-chose de plus « sérieux ». Il lance alors le chantier d’un coupé ultra-luxueux, à la fois taillé pour la piste, les Champs Elysées et les pistes du Paris-Dakar !
Une technique ébouriffante
Nous sommes en 1992 au Salon de Paris et l’engin a fière allure sur le stand de cette nouvelle marque « Mega » créée pour l’occasion. Long de près de 5,1 mètres, large de 2,2 m et reposant sur d’incroyables jantes de 20 pouces, cet engin affiche des caractéristiques hors normes : carrosserie mélangeant le polyester et le kevlar, suspensions réglables en hauteur (34 cm de garde au sol !), transmission intégrale, moteur V12 Mercedes de 6 litres et 400 chevaux et, last but not least, équipement dithyrambique : climatisation, téléphone et télévision intégrés, caméra de recul… La boîte automatique à 4 rapports est, quant à elle, imposée.
Un flop sidéral
Commercialisée entre 1992 et 2000, la voiture fût un échec commercial. Un gros. Un énorme. En effet, cinq (ou six) exemplaires furent produits, dont deux sont toujours au siège de l’usine ! Ce qui signifie que seuls trois ou quatre exemplaires furent vendus ! Il faut dire que le prix de 12 millions de francs belges (à l’époque) était assez excessif.
Aujourd’hui
Bonne chasse ! En l’absence de transaction, il nous semble hasardeux de donner une valeur à cette voiture. Certains experts l’évaluent aujourd’hui entre 300.000 et 500.000 €. A voir… Dans tous les cas, la maintenance d’une telle voiture doit être un vrai cauchemar : si le moteur Mercedes n’est pas un problème, les éléments de suspension, les pneus spécifiques, voire les éléments de carrosserie sont évidemment introuvables.