Les Audi TT (S), Mercedes SKK (350) et BMW Z4 (3.5) n’ont qu’à bien se tenir. Car si la nouvelle Nissan 370 Z est comparable en termes de prix, elle va plutôt chasser sur les terres d’un Porsche Cayman S en termes de performances et d’efficacité. Fidèle à la lignée des modèles Z (1,7 millions d’exemplaires vendus dans plus de 100 pays depuis 1969), la 370 est une authentique voiture de sport. Mais là où Nissan a fait fort, c’est que sous des dehors fort semblables à la 350 Z, il s’agit en réalité d’une toute nouvelle voiture, et le constructeur japonais n’a pas lésiné sur le développement.

Plus maniable

Par rapport à sa devancière, tous les panneaux de carrosserie ont été modifiés, de même que toutes les dimensions. Plus courte de 6,5 cm, la 370 Z est aussi plus large de 3 cm pour une hauteur identique. Quant à l’empattement, il a été réduit de 1 cm. Le centre de gravité aussi a été revu à la baisse, grâce à une implantation plus basse du moteur (- 15 mm) et des sièges (- 10 mm). Vous l’aurez compris, les ingénieurs Nissan ont voulu accentuer la vivacité de la voiture. Et ils sont allés jusqu’au bout de leur démarche puisque, si la répartition des masses ne change pas (53% à l’avant, 47% à l’arrière), le poids total de la voiture diminue de 32 kilos grâce à l’utilisation de l’aluminium pour le capot (c’était déjà le cas pour la 350 Z) et les portes. La chasse au poids a même été poussée jusqu’au système hi-fi Bose, plus léger de 1,6 kilos ! Cerise sur le gâteau, la rigidité de la caisse a progressé de 30%.

Qualité en progrès

Pourtant, la 370 Z s’est débarrassée de la grosse barre anti-rapprochement qui encombrait le coffre de la 350 Z. La structure de rigidification passe désormais sous le plancher, ce qui permet de conserver le même volume de coffre utilisable, alors que la voiture est nettement plus courte. Dans l’habitacle, on retrouve avec bonheur l’ambiance de la 350 Z, mais une attention toute particulière a été accordée à la qualité de la finition et des matériaux utilisés. Dommage dans ce contexte que la colonne de direction ne soit pas réglable en profondeur, ce qui nuit franchement à la position de conduite.

Boîte auto

Sous le long capot avant de la 370 Z bat la dernière évolution du moteur « VQ » de Nissan. La cylindrée a été portée à 3,7 litres, et la puissance culmine désormais à 331 chevaux (+ 18 chevaux). Ce bloc intègre également une distribution variable qui aplatit la ligne de couple et améliore la disponibilité du moteur. Quant à la consommation, elle est en baisse de 11%.
Autre nouveauté : la possibilité d’opter pour une transmission automatique à sept rapports. C’est d’ailleurs avec cette dernière que nous avons effectué notre première boucle d’essai en région parisienne. Un parcours qui, malheureusement, n’était pas du tout approprié à l’essai de cette authentique sportive. Cela dit, il ne faut guère de temps pour se rendre compte que, malgré l’absence de système à double embrayage, cette transmission fait merveille, tant par sa douceur que par son intelligence de fonctionnement et sa rapidité. Et lorsque le rythme s’accélère, les palettes au volant permettent de reprendre le contrôle des opérations. On a même droit à une fonction « Downshift rev Matching » qui donne un coup de gaz au rétrogradage, façon double débrayage.

ESP castrateur

La boîte manuelle à six rapports a, elle aussi, droit à son petit gadget. Baptisé « Synchro Rev Control », il adapte automatiquement le régime moteur au moment du changement de rapport. Un avantage qui ne nous a pas semblé déterminant au volant. Bien moins en tous cas que la vivacité du châssis et l’équilibre général de la voiture. Dommage d’ailleurs que l’ESP se montre si « castrateur ». Il se montre en effet trop intrusif, et la moindre dérive se solde par une quasi-immobilisation de la voiture. Une gestion plus fine de l’électronique eut été à la fois plus agréable et plus efficace. Les conditions de l’essai ne nous ont pas permis de déconnecter cet empêcheur de tourner en rond, mais il y a fort à parier que cette 370 Z se montre parfaitement à la hauteur en conditions extrêmes. Prix : 42.200 euros.