Esthétique Si la Corsa s’est allongée, elle a également forci : plus haute, plus large ; elle le fait clairement savoir avec sa silhouette souriante. Moins féline qu’une Clio ou une 207 (et pour cause !), cette Corsa possède néanmoins une bouille sympathique qui semble surtout plaire à la gent féminine. Motorisations C’est donc cette vieille connaissance que ce 1.7 CDTI, qui motorise ici la plus puissante des Corsa diesel. Mais il a été sérieusement revu au passage, avec une puissance de 125 chevaux et un couple de 280 Nm au régime - assez élevé pour un diesel actuel - de 2.300 tr/min. Des valeurs impressionnantes sur le papier et… sur la route ! Dès les 2.000 tours, ce moteur pousse fort et ce sont les conducteurs de berlines moyennes qui sont ahuris de voir une petite Corsa les distancer irrémédiablement. Mais le problème se pose plutôt sous ce régime. A faibles rotations, point de salut, le 1.7 CDTI se montre cruellement amorphe. Et malheureusement, la boîte 6 ne fait rien pour arranger les choses, tant son étagement est long ! Heureusement, elle n’est pas désagréable à manipuler… Comportement gratifiant La tenue de route a très clairement progressé depuis le lancement du modèle, il y a 25 ans déjà ! Fini les châssis patauds qui se vautraient lourdement sur la roue avant extérieure ! Si l’ancienne génération présentait déjà une tenue de route honorable, l’actuelle offre un comportement très équilibré, avec un train avant tranchant et précis, et un train arrière qui suit sans broncher. Bref, du tout bon dans lequel l’amateur de conduite dynamique trouvera son compte. Celui-ci pourra toujours cocher l’option « châssis sport », dont les réglages limitent au maximum les mouvements de caisse… et le confort d’amortissement ! Reste que les réglages de base satisfont largement et la plupart des clients y trouveront leur compte. Comme souvent dans ce segment, la Corsa s’en remet à une direction à assistance électrique. Un dispositif qui, s’il permet une économie de consommation, perturbe parfois la précision de conduite. Ce qui est le cas de la Corsa. Agréable en ville, où sa légèreté fait merveille, cette direction montre ses limites dès que l’on quitte le milieu urbain. Celle-ci apparaît en effet bien trop sensible autour du point zéro, perturbant la tenue de cap sur autoroutes, et ne transmet que trop peu d’informations. Les habitués des consoles de jeux devraient pouvoir s’y habituer rapidement, mais pour les autres, un petit temps d’adaptation sera nécessaire. Un point à revoir, donc, lors d’une prochaine évolution du modèle. En revanche, le freinage ne supporte pas la critique, se révélant puissant et progressif. Confort C’est ici que l’on mesure le progrès accompli par la marque à l’éclair : la Corsa est bien amortie et ne pompe pas aux passages des inégalités. Son compromis confort/tenue de route constitue donc une de ses qualités, sans atteindre toutefois le niveau d’une 207, référence de la catégorie dans ce domaine. L’habitabilité est correcte, tant aux places avant qu’à l’arrière, où deux adultes peuvent s’installer. Les sièges sont confortables et maintiennent bien le corps. Tous les gabarits devraient pouvoir trouver une position de conduite adaptée. Au sujet de l’insonorisation : on dira qu’elle est bonne dans l’ensemble, même si elle aurait pu être peaufinée en ce qui concerne les bruits aérodynamiques. Enfin, un petit mot au sujet de l’ergonomie : la console centrale est bardée d’interrupteurs en tout genre et il faut un petit temps avant de pouvoir s’y retrouver. Toujours au sujet de la console centrale : éviter de la choisir dans des teintes claires, les reflets que cela engendre étant pour le moins perturbant en conduite nocturne. Le coffre séduit par son volume (de 285 à 1.100 litres) et son architecture à deux étages, avec faux plancher. Equipements Une citadine carburant au diesel et fournissant 125 chevaux, c’est plutôt unique dans la catégorie ! Et malheureusement, cette puissante motorisation n’est disponible qu’avec les exécutions les plus élevées. Le prix s’en ressent naturellement : comptez 18.354 € pour la Sport et 18.604 € pour la Cosmo. L’équipement, heureusement, est à l’avenant, avec climatisation, airbags dans les moindres recoins, antibrouillards,… Conclusion Curieusement, cette Corsa offre des prestations qui s’assimilent plus à des grandes routières : si elle est performante et confortable sur autoroute, elle se montre plutôt désagréable en ville, par la faute d’un moteur manquant de souplesse. Même sa liste d’options (incluant même un volant chauffant) est digne d’une grosse berline ! Mais par rapport à la concurrence française, certes moins puissante mais plus homogène, elle ne peut guère avancer comme arguments, qu’une finition de qualité et une frimousse caractéristique.