Depuis son arrivée sur le marché, l’Opel Insigna marche fort. Mais un point chipote les responsables de la marque : les clients cochent beaucoup d’options sur leur bon de commande, et se trouvent parfois en manque de choix. Notamment ceux qui viennent des marques premium, Audi en tête. Opel n’avait visiblement pas anticipé un positionnement aussi haut de gamme de son Insigna, et rectifie le tir en remontant ses prestations d’un cran. Dans l’habitacle, d’abord. Le Sport Edition Pack (proposé sur finitions Cosmo et Sport) propose du cuir sur le volant et le levier de vitesse, des pédales en alu et un ciel de pavillon noir. Dehors, les boucliers sont plus près du sol, en ligne avec les extensions de bas de caisse, et les jantes sont en 19 ou 20 pouces (si, si !). Une nouvelle sellerie en cuir brun, très chic, est également disponible.
Châssis actif
Autre nouveauté de taille : la transmission intégrale, jusqu’ici proposée en option avec le moteur 2 litres turbo de 220 chevaux (de série sur 2.8 V6 et OPC), est désormais disponible avec le 2.0 CDTI de 160 chevaux. D’ailleurs, c’est précisément parce que 45% des commandes d’Insigna 2 litres turbo 220 ch étaient en transmission intégrale qu’Opel a décidé de proposer le 4x4 avec la version diesel. Cette combinaison une première chez Opel, et elle s’accompagne obligatoirement du châssis adaptatif FlexRide et du différentiel électronique à glissement limité. La particularité de cette transmission 4x4 à embrayage Haldex est de pouvoir transmettre jusqu’à 100% de la force motrice indifféremment à l’essieu avant ou arrière. En conditions normales (sur autoroute, par exemple), l’Insigna 4x4 évolue d’ailleurs en traction, ce qui réduit sensiblement la consommation.
Adhérence maximale
Mais quand le besoin s’en fait sentir, le 4x4 est bien présent, comme nous avons pu le constater sur les routes tortueuses qui bordent le lac Majeur en Italie. De plus, le différentiel arrière transfère (là aussi jusqu’à 100%) le couple vers la roue qui présente la meilleure adhérence. Sur la route, on ne se rend compte de rien en conditions normales et quand le grip est bon. Par contre, dès que ça glisse, l’embrayage multidisque fait son travail et répartit la puissance en se basant sur les informations des capteurs qui enregistrent le taux de lacet, l’accélération, l’angle du volant, la vitesse de rotation des roues, la position de la pédale d’accélérateur, le régime et le couple du moteur.
Remorque sous contrôle
L’autre nouveauté de cette Insigna concerne ses capacités à tracter une remorque. Dès que la voiture est commandée avec l’option « attache de remorque », le système TSA (Trailer Stability Assist) est de la partie. Il s’agit en réalité d’une fonction spécifique de l’ESP qui permet d’endiguer les mouvements de lacet en agissant sur le papillon de gaz et les freins jusqu’à ce que l’attelage soit stabilisé. Dans la pratique, les données sont analysées en permanence et comparées à des valeurs limites prédéterminées et stockées dans les paramètres du système. Dès qu’un mouvement de lacet apparaît et dépasse les valeurs fixées, il est contrecarré en quelques millisecondes par une intervention sur les freins et les gaz sans que celle-ci ne soit perceptible par le conducteur. Au troisième mouvement de lacet dépassant les valeurs limites, l’intervention se fait plus puissante pour stabiliser la remorque. Pour avoir effectué un évitement d’obstacle à 90 km/h avec une caravane de deux tonnes aux fesses, et un slalom entre des cônes à la même vitesse avec une autre caravane de 690 kilos, je peux vous assurer que ce TSA est diablement efficace… Prix de cette version CDTI 4x4 : 30.850 euros.