Ce n’est évidemment pas un hasard si Peugeot a décidé de lancer son scooter électrique en même temps que Yamaha. Pour autant, hormis leur type de propulsion, ces deux engins sont assez fondamentalement différents. Leurs poids tout d’abord : avec ses 115 kilos, le français pèse plus du double du japonais. L’e-Vivacity reprend en fait le châssis du Vivacity 50cc. Mais même s’il reste compact (1,92 m de long et 68 cm de large), il est nettement plus imposant que la « mobylette » Yamaha. Un gabarit qui le rend plus pratique au quotidien. L’e-Vivacity dispose d’un vrai plancher plat mettant les jambes du conducteur bien à l’abri des intempéries. Il dispose également d’un coffre sous la selle de 35 litres permettant de loger un casque intégral, et d’un autre rangement aménagé sur la face avant. Le câble permettant la recharge des batteries se trouve sous la selle, et on a même droit à une prise 12v pour alimenter un GSM ou un lecteur MP3.

Energie récupérée

Pour fournir de l’énergie à son moteur électrique, l’e-Vivacity utilise deux unités de batteries lithium-ion pesant 16 kilos au total. L’une est placée horizontalement sous les pieds, l’autre verticalement sous la selle. Leur recharge complète nécessite entre 5 et 8 heures selon que le scooter soit équipé d’un ou deux chargeurs (en option). Peugeot annonce un minimum de 1.000 cycles de charge/décharge sans dommage, soit le double du Yamaha ! Elles sont en outre garanties 4 ans ou 40.000 km. A la différence du scooter nippon, le français dispose d’un système de récupération d’énergie à la décélération qui lui permet d’augmenter un peu (de 4 à 5%) son autonomie. Celle-ci est d’environ 60 km à 45 km/h.

Marche arrière

L’e-Vivacity se démarre avec une clé conventionnelle. Le tableau de bord rétroéclairé en bleu affiche alors le niveau de charge de la batterie, l’autonomie restante ainsi que trois indicateurs de température : extérieure, moteur et batterie. On peut ensuite choisir entre 4 modes : normal (pour un rendement optimal), éco (100 km d’autonomie à 25 km/h), marche (pour les manœuvres à très basse vitesse) et marche arrière. Sur la route, les performances sont comparables à celles du Yamaha EC-03. Les accélérations sont franches grâce à couple immédiatement disponible, et la vitesse maxi plafonne à 50 km/h. Plus lourd que le japonais, le français est aussi plus puissant, ce qui compense. Mais l’e-Vivacity fait payer cher ses prestations : à 4.299 euros, il y a de quoi tergiverser… Mais quel véhicule peut se vanter de faire le plein pour 25 centimes d’euro ? Avec une consommation limitée à 30 Wh, l’e-Vivacity coûte 0,4 €/100 km, soit environ 16 € par an en énergie !