Sébastien Vanhouche

16 NOV 2023

Essai : Porsche 718 Cayman, la supercar du quotidien

La Porsche 718 Cayman soufflera bientôt ses 8 bougies. Autant dire que la relève n’est pas loin. Mais mieux vaut-il attendre ou l’Allemande est-elle toujours aussi convaincante aujourd’hui ?

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Les points forts

    Les points faibles

      Saviez-vous que la 3e génération de Porsche Cayman, désormais rebaptisée 718, a été introduite en 2016 et n’avait reçu aucun facelift depuis ? Cette année, le modèle a donc soufflé sa 7bougie. Eh bien le moins que l’on puisse dire, c’est que le coupé allemand de 4,38 m de long, 1,8 m de large et 1,3 m de haut a plutôt bien vieilli. Même en 2023, on peut dire qu’il est toujours aussi désirable. 

      Une Porsche Cayman à l’ancienne, mais pratique

      À l’intérieur en revanche, le poids des années commence à se faire sentir. Il faut dire que contrairement à tous les nouveaux modèles qui sortent aujourd’hui, les écrans ne sont ni légion ni surdimensionnés à bord du Cayman. Il y a tout de même un petit affichage numérique de 4,6 pouces dans l’instrumentation alors que la dalle centrale n’affiche que 7 pouces de diagonale. Quant au système d’infodivertissement, il n’est plus tout jeune non plus… Heureusement, il reste facile d’utilisation et se connecte à Apple CarPlay, mais pour en profiter il faut en revanche obligatoirement avoir recours à un câble. Ce qui n’est finalement pas si mal étant donné qu’Android Auto n’est tout simplement pas présent, même dans la liste des options. Là où les années ne semblent en revanche n’avoir aucun impact, c’est en termes de qualités de finition et de matériaux. Ils sont tout simplement exemplaires à bord de l’Allemande. Aucun doute qu’elle résistera sans encombre à l’épreuve du temps. Et si les écrans ne sont ni grands ni nombreux à bord, les vrais boutons le sont et c’est une excellente chose ! Il n’y a, en effet, rien de plus facile pour régler la climatisation ou le volume qu’en appuyant sur une touche ou en tournant un bouton.



      Non content d’être facile à opérer, le Cayman est également étonnamment pratique. Certes, c’est une stricte deux places, mais qui dispose de deux coffres pouvant embarquer jusqu’à 150 l à l’avant et 272 l à l’arrière. De quoi aller faire ses courses et même partir en week-end sans le moindre problème. Pas mal pour une vraie petite supercar.



      4 cylindres ou flat 6

      Aujourd’hui, le coupé allemand est disponible en 5 variantes. L’entrée de gamme cache en son centre un petit 4 cylindres turbo de 2 litres développant 220 kW (300 ch) et 380 Nm de couple. Le Cayman T a malheureusement disparu, mais une variante Style Edition disposant du même moteur et d’un look sportif a récemment fait son apparition au catalogue. Arrive ensuite le Cayman S qui voit la cylindrée de son 4 pattes grimper jusqu’à 2,5 litres pour produire 257 kW (350 ch) et 420 Nm. Il est également possible de profiter d’un flat 6 atmosphérique à bord du Cayman. Pour se faire, il faut alors se diriger vers la version GTS 4.0 et ses 294 kW (400 ch) et 420 Nm (430 Nm en boîte PDK), la GT4 et ses 309 kW (420 ch) et 420 Nm (430 Nm en boîte PDK), voire carrément la GT4 RS et ses 368 kW (500 ch) et 450 Nm ! Cerise sur le gâteau, à l’exception de la plus radicale GT4 RS qui n’est disponible qu’avec des palettes au volant, tous les Cayman peuvent être équipés d’une boîte manuelle ou PDK. 



      Petite supercar débordant de caractère, ou pas… 

      Autant vous le dire tout de suite, même si le 4 cylindres turbo est incroyablement efficace, il manque de caractère et s’essouffle qui plus est à haut régime. Et c’est un peu la même histoire pour la boîte PDK. Les changements de rapports sont certes instantanés et imperceptibles, mais c’est finalement à peine s’il faut changer de vitesses tellement ces dernières sont longues. Le flat 6 en revanche, c’est une toute autre histoire. Il déborde de caractère et d’entrain ! On a d’ailleurs qu’une seule envie : le cravacher pour l’entendre monter dans les tours et chanter davantage ! Bref, si le 4 cylindres turbo est efficace, le 6 cylindres à plat est tout simplement une pure merveille !



      Ce qui est commun à toutes les Cayman peu importe leur motorisation, c’est un excellent châssis parfaitement équilibré et incroyablement agile. Au volant, les courbes s’enchaînent avec une facilité et une précision déconcertantes. Il faut dire que la sportive allemande n’affiche que 1,4 tonne sur la balance. Un poids plume qui lui permet d’être très dynamique, mais également assez confortable lorsqu’on décide de lever le pied. Une vraie petite supercar tout à fait utilisable au quotidien. Malheureusement, nous n’avons pas eu la chance de prendre le volant des GT4 et GT4 RS, mais ce n’est pas bien grave, car on s’amuse déjà beaucoup au volant de la « simple » GTS 4.0 qui n’est d’ailleurs déjà pas donnée… 

      Combien coûte une Porsche Cayman ? 

      En Belgique, la Porsche Cayman la moins chère est affichée à 67.312,30 €. La version Style Edition équipée du même 4 cylindres de 300 ch, mais au look plus sportif, s’échange à partir de 75.522,15 €. Pour profiter des 50 ch supplémentaires de la version S, il faut débourser un minimum de 80.658,60 €. Voilà qui commence à faire cher pour une sportive équipée d’un 4 cylindres. Malheureusement, on est encore loin des prix des flat 6 qui débutent à partir de 95.069,70 € dans la GTS 4.0. La GT4 affiche un tarif de départ de 108.441,65 € alors que la GT4 RS coûte un minimum de 168.323,10 € ! Et tous ces tarifs, aussi élevés soient-il, ne comprennent aucune option qui sont incroyablement nombreuses (et chères) chez le constructeur allemand. Notre exemplaire Style Edition illustré ici disposait par exemple de 18.295,2 € d’extras pour une facture finale de 93.817,35 € ! À l’exception de certains modèles d’entrée de gamme, une Cayman s’échange donc au minimum aux alentours de 100.000 €… 



      Notre verdict 

      Malgré ses 7 années d’existence, la Porsche 718 Cayman est toujours aussi désirable, surtout lorsqu’elle profite d’un flat 6 ! En effet, si ses 4 cylindres manquent de personnalité, son 6 cylindres à plat déborde de caractère et d’entrain. En dehors de sa mécanique, son châssis parfaitement équilibré et incroyablement agile fait d’elle un véhicule à la fois dynamique, mais aussi étonnamment confortable. Une véritable petite supercar utilisable au quotidien qui n’est malheureusement vraiment pas donnée… 

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