Si Chevrolet peut se réjouir d'avoir ajouté ce week-end à Pau deux victoires supplémentaires à son palmarès, quasiment exclusivement construit dans les courses disputées sur des circuits urbains, le Championnat du Monde des Voitures de Tourisme en a pris un sacré coup à l'occasion de son week-end dans le Béarn.
C'est la crédibilité même de la compétition qui est désormais en jeu. Initié au Maroc par BMW, le débat du respect par Seat de la pression maximale de suralimentation a transformé le rendez-vous pallois en grande farce. Au terme des essais, les Seat étant totalement aphones à la suite de la demande par la FIA du respect strict de la lettre du règlement, la BMW de Priaulx et les Chevrolet notamment était déclassées. La cause? Un régime moteur maxi (8500 t/min) parfois dépassé. Parfois? Lors des rétrogradages...
La mauvaise foi et la manipulation ont été des armes utilisées par tous les camps ce week-end. Finalement, et malgré la menace de boycott du constructeur espagnol, les courses allaient pouvoir se dérouler plus ou moins normalement, avec malheureusement pour elles des Seat Leon TDI reléguées à l'arrière du peloton.
La course ? De belles bagarres entre Chevrolet et BMW, qui ont à chaque fois tourné à l'avantage des Cruze. De Huff en première manche et de Menu en seconde. Mais aussi un énorme crash entre la BMW de Engstler, qui était parvenu à prendre la tête de la seconde manche après un excellent départ et des bousculades, et une Chevrolet. Mais pas celle de Huff, Menu ou Larini. Non, la Chevrolet qui offiiciait en qualité de safety car...
Sortie n'importe comment des stands pour se ranger devant le leader, elle était percutée de plein fouet par la BMW du pilote privé allemand.
Que ce soit au niveau règlementaire ou au niveau organisationnel, il y a de sérieux boulons à resserrer dans ce qui est quand même, aux côtés de la F1 et du WRC, le troisième Championnat du Monde reconnu par la FIA.