Le conflit qui fait rage en Ukraine rabat les cartes en de nombreux domaines, en ce compris sur le plan industriel. Denis Manturov, le ministre russe de l’Industrie et du Commerce, a en effet confirmé que des négociations sont en cours pour céder les 68 % que Renault détient dans le consortium AvtoVAZ, qui gère notamment la marque Lada. L’usine moscovite du constructeur français serait également concernée par ces tractations. On y assemble notamment les Renault Kaptur et Arkana, mais aussi la Nissan Terrano et le Duster de Dacia. Le tout sera repris par un organe public local (le NAMI, l’Institut scientifique russe spécialisé dans l’automobile) pour un rouble symbolique.
Cette option va permettre à Renault de ne plus être juridiquement responsable vis-à-vis de l’entreprise russe et de ses 45.000 salariés mais surtout de respecter les sanctions internationales en vigueur. Ce transfert de participation va néanmoins constituer un sacré manque à gagner pour le groupe français, sachant qu’en 2021, la Russie représentait le deuxième plus grand marché du monde, juste après la France ! On comprend dès lors pourquoi la marque tentait coûte que coûte de maintenir son activité sur place au contraire de la majorité des autres constructeurs étrangers…