Nos adieux à l’Italie !
Allô Albert ? On arrive ! Après le glamour et le faste de Portofino, Monaco semblait constituer une étape incontournable ! Mais tout d’abord, au vu de l’heure tardive, une petite halte s’impose dans une ville étape. Pêchée au hasard sur la carte, nous avons jeté notre dévolu sur Diano Marina, une petite station balnéaire située à quelques encablures de la frontière, mais toujours, vous l’aurez compris, en Italie. Très sympathique, avec une ambiance hautement festive le soir, Diano Marina nous aura laissé un excellent souvenir ! Et question logement, petit conseil au passage, préférez (de loin) l’hôtel au camping…
Monaco
Tentes et bagages bien dissimulés dans le coffre, voiture lavée jusqu’aux derniers boulons, col du polo Ralph Lauren relevé, nous voilà parés pour affronter Monac’ ! Et de fait, alors que notre Laguna Coupé semblait attirer quelques regards, une fois arrivés sur le rocher, nous passons complètement inaperçus : Bentley Azure, Ferrari California, Aston Martin DBS, beaucoup de plaques russes ; c’est évident, nous passons pour les prolétaires du coin… Il n’y a plus qu’à trouver un parking (étonnement bon marché par rapport à Portofino) et à faire une petite balade pédibus ! Complètement hors de prix, la Principauté ? Pas tant que ça, une pancarte nous affichant un moules frites à 9,5 € nous le confirme ! Reste qu’y faire les magasins requiert un compte en banque bien rempli : le Shopping Center local vous refroidit très vite, au propre (la clim’ tourne à fond !), comme au figuré ! Bon, trêve de strass et paillettes, bifurquons maintenant vers des régions plus reculées.
Souveraine en courbe
Nous quittons le rocher par la grande corniche qui nous laisse un superbe aperçu sur la côte d’Azure et les nombreux yachts s’y prélassant paresseusement. La circulation s’éclaircit petit à petit et nous retrouvons avec bonheur les belles nationales de Provence. Le chant des cigales, l’odeur de lavande, les mas pastel, tout un univers qui nous transporte dans un Monde où l’on vit au ralenti, loin du bruit des villes. Cap maintenant sur Cotignac ! Les longues courbes sont avalées dans un souffle, il suffit de maintenir le moteur au-delà des 2.000 tr/min pour que la Laguna se révèle impériale. Les nationales sinueuses, c’est vraiment son truc ! Un dépassement à exécuter ? Tombez un rapport, envoyez la sauce et c’est parti ! Le turbo se réveille, fouette les chevaux et la cavalerie efface l’obstacle en un instant. Des courbes en vue ? Tant mieux ! Braquez légèrement, du bout des doigts et la Laguna se jette dans les virages avec une aisance déconcertante.
Cotignac !
Petite bourgade qui a récemment connu une explosion démographique, Cotignac vit principalement sur l’artisanat local. Le charme est des plus pittoresques, l’accueil chaleureux et les maisons, vraiment typiques. N’oubliez surtout pas de passer par le mont Verdaille où se situe l’église Notre Dame des Grâces, datant du 16ème siècle. Situé à quelques encablures du Parc naturel régional du Verdon, Cotignac possède également comme curiosité une longue barre de tuf, parsemée de spectaculaires stalactites. La visite mérite le détour !
Mais le « best of show », c’est incontestablement la cascade, située à un jet de pierres de Cotignac, à Sillan la Cascade, la bien nommée, plus précisément ! Garez votre véhicule où vous le pouvez, il va falloir faire fonctionner les deux tiges qui vous maintiennent debout ! La balade n’est pas spécialement éreintante, mais le spectacle en vaut largement la peine : la cascade de 42 mètres est d’une beauté époustouflante ! L’eau affiche des reflets turquoises paradisiaques et se fraye un chemin au travers d’une nature envahissante et préservée. N’espérez toutefois pas y trouver une grosse infrastructure touristique, le lieu semble réservé « à ceux qui savent » et c’est tant mieux !
Chaleur écrasante et Carcassonne
Les rayons du soleil se font de plus en plus agressifs, mais il en faut plus pour mettre à mal la climatisation de la Laguna, qui ne semble pas le moins du monde affectée par la canicule ambiante ! Alors que nos langues pendent jusque par terre et que nous déversons un torrent de sueur dès que nous mettons le pied dehors, l’habitacle de la Renault nous préserve à un 25 degrés ma foi, pas désagréable du tout ! Vous connaissez ce désir de vouloir habiter votre frigo lorsque la température est intenable ? La climatisation est bénie ! Mais au fur et à mesure de nos avancées le long de la Côte d’Azure, des nuages apparaissent, plus menaçants et plus chargés que jamais. La température dégringole, ce qui n’est finalement pas plus mal pour la visite d’une ville… Et de quelle cité parlons-nous ! Carcassonne se dessine au loin à l’horizon, dresse ses fières murailles face aux étrangers et aiguise l’horizon de ses clochers pointus. Un véritable voyage au temps du Moyen-Âge, en dépit d’un marchandising et d’une ambiance hyper commerciale. Fermez les yeux, faites abstraction du côté fête foraine permanant, et ressentez l’ambiance de cette forteresse telle qu’elle pût l’être voici 800 ans… Restaurée au XIXème siècle, la ville est désormais inscrite au patrimoine de l’UNESCO.
Vous êtes en quête d’une soirée originale ? Voici un bon plan : demandez aux locaux une partie de Tarot (le jeu) ou de belote en compagnie d’un verre de Pastis ou, si vous vous sentez vraiment (mais alors, vraiment hein !) d’attaque, une liqueur locale dont seuls eux ont le secret… C’est peut-être roulé sous les aisselles, la mixture finale reste souvent un mystère, mais pour décaper votre tuyauterie intérieure, c’est généralement assez efficace !
Part.1 : Bruxelles-Portofino
Part.3 : Carcassonnne – L’Escala - Belgique