On vous plante vite le décor : le Symbioz (4,41 mètres de long) vient se placer dans la gamme Renault entre le petit Captur (dont il reprend la base technique, l’empattement et la largeur habitable, mais avec un porte-à-faux allongé de 17 cm au profit du coffre) et l’Austral. On peut aussi le voir comme un équivalent hybride au dernier Scenic, qui n’existe plus qu’en full électrique et est donc sensiblement plus cher.

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Un hybride essence/électricité autorechargeable

En attendant des versions thermiques prévues pour 2025, le Symbioz n’est proposé qu’avec un propulseur hybride autorechargeable, associant un bloc 1.6 atmosphérique à essence et deux moteurs électriques. On parle d’« autorechargeable » car la batterie alimentant les moteurs électriques ne peut pas se brancher sur une prise mais se recharge « toute seule », via le moteur thermique et la récupération d’énergie à la décélération (avec même ici un mode « B » qui accentue cette récupération).

Parmi les concurrents directs du Symbioz (141 ch, à partir de 29.950 €), on trouve des SUV hybrides autorechargeables de gabarit semblable chez Hyundai (Kona 1.6 GDi Hybrid Techno, 129 ch, à partir de 32.499 €), Kia (Niro 1.6 GDi HEV, 129 ch, à partir de 33.990 €), Suzuki (S-Cross Full Hybrid, 116 ch, à partir de 33.849 €) et Toyota (C-HR 1.8 Hybrid, 140 ch, à partir de 36.830 €). Ils sont donc tous plus chers…

2 à 3 km en électrique pur

Comme tous les hybrides autorechargeables, le Renault Symbioz se contente d’une batterie relativement petite (1,2 kWh), qui ne permet donc pas de parcourir de longues distances en mode tout électrique. On doit se contenter ici de maximum 2 à 3 kilomètres d’affilée sur pile. Puis, le moteur à essence prend vie pour venir en renfort ou prendre complètement le relais, notamment pour réalimenter la batterie, avant de se recouper. Et ainsi de suite.

En ville ou dans les embouteillages, le Symbioz roule très souvent en mode électrique pur (environ 50% du temps de conduite), mode qui autorise de belles accélérations et des pointes à environ 70 km/h. Le mode électrique s’est même enclenché quelques fois sur autoroute, du moins dans les faux-plats favorables et pour quelques secondes seulement, en conduisant avec un œuf sous le pied.

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De 4,2 à 6 l/100 km

Au volant, on ne s’occupe de rien et on laisse la gestion électronique jongler entre les phases thermiques et électriques. En ville et dans les embouteillages, le résultat nous a surpris, avec une consommation de sans-plomb qui tourne autour de 4,5 l/100 km et est même tombée à 4,2 l/100 km. Une valeur plus basse que la consommation officielle annoncée par le constructeur (4,6 l/100 km selon le cycle de tests WLTP).

Sur autoroute, le moteur électrique n’est pas d’une grande aide et le thermique turbine quasi en continu : résultat, nous avons relevé environ 5,5 l/100 km cruise control calé à 120 km/h. En cherchant régulièrement à exploiter tous les chevaux du propulseur, la consommation tourne plutôt autour des 6 l/100 km, mais on n’a rarement adopté cette conduite, qui se solde par quelques à-coups de transmission et est finalement contre-nature pour ce SUV familial, présentant cependant une tenue de route très efficace.

Près de 1.000 kilomètres d’autonomie

Sur la moyenne générale de nos 650 kilomètres de tests, tous trajets confondus mais avec une grande part d’autoroutes, la consommation moyenne s’est fixée à 5,1 l/100 km. Un SUV diesel de taille comparable n’aurait pas fait mieux ! Vu cet appétit d’oiseau, le réservoir de 48 litres suffit amplement et offre une autonomie réelle de 940 kilomètres si vous l’asséchez totalement. Le Symbioz offre donc un beau rayon d’action, qui fera rougir son grand frère électrique le Scenic… Et un bref coup de pistolet suffit ici à récupérer des centaines de kilomètres d’autonomie. Bref, pour les familles qui cherchent un SUV familial abordable et à faible dépendance au pétrole mais qui ne veulent pas encore franchir le cap de l’électrification pure, la technique hybride autorechargeable est intéressante. Et le Renault Symbioz est assurément une alternative à méditer.