Il y a deux semaines, le ministère japonais des Transports lançait une opération d’inspection au siège de Daihatsu, une filiale du géant automobile Toyota, après la révélation d’un vaste scandale de falsification de tests de sécurité qui concerne la majorité des modèles proposés par le constructeur. À l’origine de ce contrôle hors norme, on trouve une enquête indépendante qui a identifié près de 200 irrégularités dont certaines remontent à 1989 ! Pas moins de 64 modèles sont concernés (dont certains ne sont plus produits), en ce compris des véhicules fabriqués par Daihatsu pour le compte de Subaru, Mazda ou encore Toyota.
Pourquoi Toyota est impacté par ce scandale ?
Plus ancien constructeur automobile nippon, Daihatsu, fondé en 1907, fait partie du groupe Toyota depuis 1967. Spécialisé dans la production de petites voitures (les kei cars ou keijidosha) qui bénéficient de taxes allégées au Japon, il est parfaitement complémentaire à la stratégie de Toyota qui, lui, propose des véhicules dans tous les segments, sauf celui des keijidosha. En tant que propriétaire de la marque, Toyota est lui aussi éclaboussé par ce scandale sans précédent. La suspension de la production ordonnée par les autorités japonaises affecte quatre usines au Japon et va entraîner des répercussions sur plus de 8.000 fournisseurs dans le pays ! Un séisme pour l’industrie automobile japonaise.
Que faire si vous êtes propriétaire d’un modèle concerné ?
Si Daihatsu a quitté l’Europe il y a un peu plus de dix ans, dans notre pays, environ 11.000 Daihatsu circulent encore sur le routes, mais aussi des modèles d’autres marques comme la Toyota iQ qui compte de nombreuses pièces et éléments provenant de chez le constructeur incriminé. Ce scandale aurait d’ores et déjà fait chuté la valeur des véhicules concernés d’au moins 25 % sur le marché de l’occasion. Les propriétaires lésés peuvent s’inscrire sur le site daihatsuclaim.be. Pour l’ensemble du marché belge, le montant des réclamations pourrait s’élever à 11 millions €.