Car à bien y regarder, il y a maintenant pas mal de monde sur un marché des petites breaks délaissé jusqu’il y a peu. Renault avec sa Clio, Peugeot avec sa 207 et Skoda avec sa Fabia. Mais chez Seat, c’est avant tout l’émotion, le dynamisme et la sportivité qu’on a l’habitude de mettre en avant. Alors, un break, ce n’est pas forcément très en phase avec l’image de marque. Qu’à cela ne tienne. Le Belge Luc Donckerwolke, Designer en chef du constructeur ibérique, a tenu à conserver les lignes acérées de la berline. La ST (pour Station Wagon, et non pas Sport Tourer) est plus grande de 18 cm, ce qui porte sa longueur totale à 4,23 mètres. Et tout dans le « derrière » puisque l’empattement ne change pas d’un pouce. Le porte-à-faux est donc largement proéminent, sans que cela n’alourdisse trop l’ensemble.
Peut mieux faire
Contrairement à ce que la publicité pour la Renault Mégane Grandtour veut nous faire croire, quant on achète un break, c’est avant tout parce que l’on a besoin d’un coffre. Celui de l’Ibiza ST affiche un volume de 430 litres. C’est à peine mieux qu’une Peugeot 207 SW nettement plus compacte (4,15 m), mais moins bien qu’une Clio Grandtour (439 litres), et surtout qu’une Skoda Fabia Combi (480 litres). Cela dit, c’est bien connu, il n’y a pas que la taille qui compte, encore faut-il pouvoir s’en servir correctement… Et de ce côté, Seat a bien fait les choses puisque l’ouverture du hayon est suffisante pour se tenir facilement debout en-dessous. Mieux encore : le seuil de chargement bas permet de déposer les objets lourds sans se casser le dos.
Deux vélos
S’il n’y a pas de passager arrière, on peut augmenter le volume disponible de deux manières : soit on rabat simplement les dossiers (60/40 à partir de la version Style), soit on met la banquette en portefeuille, à la verticale contre les dossiers des sièges avant. Dans ce cas, on obtient 1.164 litres, de quoi transporter sans problème deux vélos (roue avant démontée). On peut aussi y charger jusqu’à 515 kilos. Le compartiment supplémentaire, situé sous le plancher, est de série. Et si le client le souhaite, il peut se procurer des filets pour compartimenter l’espace.
Primes en bonus
Pour notre galop d’essai, nous avons opté pour le nouveau moteur trois cylindres 1.2 TDI de 75 chevaux. Par rapport au 1.4 TDI (70 ou 80 ch) qu’il remplace, il se montre plus silencieux et moins vibrant, mais également moins volontaire. Le common rail a remplacé les injecteurs-pompe, et le 0 à 100 km/h met tout de même 14,5 secondes. Chargé (ce qui est assez fréquent pour un break), il faut donc probablement s’armer de patience. En contrepartie, la consommation moyenne n’excède pas 4 l/100 km (102 g de CO2/km), ce qui ouvre la porte aux primes. La version Ecomotive parvient même à ne rejeter que 89g/km (3,1 l/100 km). Cette version 1.2 TDI s’affiche à 14.690 euros.