François Piette

17 SEP 2008

bref essai des versions d’accès

La Superb, grande berline tchèque au prix cassé, est indéniablement une réussite. Déjà essayée en avant-première près de Salzburg, elle nous avait emballés par son rapport prix/équipement/habitabilité. Mais les deux moteurs essayés alors présentaient de fortes valeurs de puissance et de couple, ne reflétant pas le véritable caractère d’une Superb « de base ». Voilà qui est maintenant réparé.

Présentation générale

La précédente version était déjà reconnue pour son habitabilité hors norme, qui permettait de caser sans soucis de quatre à cinq joueurs de basket-ball ! La nouvelle venue ne déroge pas à la règle et se montre tout aussi généreuse ! Quant au coffre, il s’agit d’une véritable soute, capable d’engloutir de 565 à 1.670 litres de bagages ! Et la véritable nouveauté, c’est incontestablement l’accès à ce même coffre : bien que la Superb soit une trois volumes, tout comme ses plus proches rivales, la Superb possède un hayon... et un coffre ! Il est en effet possible d’ouvrir soit le couvercle du coffre, soit le hayon complet. Dans ce dernier cas, l’accès au coffre est exceptionnel pour une voiture de ce segment.

Un éclairage adaptatif

Parmi les technologies présentes, on remarque l’AFS, à savoir l’Adaptive Frontlight System. En clair, ce système adapte l’éclairage en fonction des circonstances de conduite. A faible vitesse, l’éclairage urbain et la fonction d’éclairage de virage sont activés. Entre 15 et 50 km/h, le faisceau lumineux est élargi de manière à obtenir un meilleur éclairage des bords de la chaussée. A des vitesses comprises entre 50 et 90 km/h, l’éclairage est sur le même mode qu’entre 0 et 15 km/h et est similaire au mode « code » actuel. Au-delà de 90 km/h, les phares éclairent également les marquages au sol à gauche.

Un châssis classique et des moteurs connus

La base est classique et bien connue dans la galaxie VW. Posée sur une plate forme de traction avant (pouvant éventuellement s’équiper de la transmission intégrale, de série sur la version 3.6 V6), la Superb reprend les moteurs du groupe. En diesel, cela va du 1.9 TDI 105 ch (qui équipe par ailleurs la version GreenLine) aux TDI de 140 et 170 chevaux. Notons que dans ce dernier cas, l’injection se fait par rampe commune d’injection. Quant aux moteurs essences, le plus petit d’entre eux est le déjà valeureux 1.4 TSI de 125 chevaux et le plus pêchu, le 3.6 V6 de 260 chevaux avec au milieu, un 1.8 TSI de 160 chevaux.

1.4 TSI : un mélange étonnant

Skoda Superb 1.4 l essence... Vu le bac et vu la cylindrée, on se dit de prime abord, que cette berline doit être un véritable « poumon », complètement amorphe sur la route ! Et pourtant... Le résultat sur la route est tout bonnement spectaculaire ! J’ai du lire et relire la fiche technique pour être bien sûr que ce n’était pas un 2 litres que j’avais sous le capot ! Souple et volontaire, il emmène la Skoda avec un entrain d’autant plus étonnant que la masse à vide dépasse tout de même 1,4 tonne ! La boîte 6 manuelle, elle, ne supporte pas la critique. D’ailleurs, si l’on regarde les performances annoncées, cette Superb 1.4 s’annonce d’emblée comme dynamique, avec 201 km/h en vitesse de pointe et 10,5 secondes pour passer la barre des 100 km/h ! Des performances qui s’expliquent aussi par le couple de 200 Nm entre 1.500 et 4.000 tr/min. Quant à la consommation, il faut compter sur une moyenne de 8,5 l/100 km.

1.9 TDI, économique et suffisante

Le 1.9 TDI de 105 chevaux et 250 Nm à 1.900 tr/min est tout à fait suffisant pour mouvoir la grande Superb. Sa boîte 5 se manipule aisément et les relances du valeureux 1.9 TDI permettent une insertion aisée dans le trafic actuel. Tout à fait à son aise, il fait encore une fois preuve de ses multiples qualités. Quant à son claquement caractéristique, il est heureusement parfaitement étouffé. Pour la consommation moyenne, il faudra tabler sur une moyenne de 7 l/100 km.

Confort et tenue de route

Bien éloignée des suspensions fort souples de la précédente Superb, l’actuelle présente un toucher de route typiquement germanique, avec un confort relativement ferme, plus en tout cas que celui de la concurrence française, mais cela reste tout à fait acceptable. Quant à la tenue de route, elle aussi a progressé en flèche et la Superb ne cède quasiment pas au roulis, tout en se révélant suffisamment agile et précise sur routes sinueuses.

Prix cassés

La Superb 1.4 TSI est disponible à partir de 22.590 € (version Classic), soit 400 € de plus que la 1.9 TDI. Nul doute qu’avec la remise en concession, le prix final avoisine les 20.000 €, ce qui est imbattable !

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