Cette étude, réalisée par le centre de technologie avancée de Mons, porte sur un échantillon de 38 véhicules particuliers présentant tous les mêmes caractéristiques : Euro 5, moins de 100.000 km et moteurs diesel de 1,4 à 2,1 litres de cylindrée. A une exception près (une Volkswagen, qui plus est !), aucune voiture ne respecte les normes d’émissions de gaz polluants fixés par l’Union européenne. Mais fallait-il s’étonner du résultat ?

Méthode erronée

Non, car ce ne sont pas les voitures qui sont en tort, mais la manière dont elles sont testées. Encore une fois, et le gouvernement reste étonnement sibyllin à ce sujet, la méthode de mesure employée par l’université ne correspond pas aux tests effectués par l’Union Européenne. On le sait, ces derniers sont bien trop laxistes, ne représentent absolument pas la réalité, mais permettent au moins de fournir une base de comparaison intègre.

Un test différent, avec forcément, des résultats différents

La Febiac (Fédération Belge de l’Automobile et du Cycle) pointe d’ailleurs les errances de ce test : « Il n’est pas étonnant que les résultats de ces mesures soient différents des résultats que les constructeurs observent et communiquent lors des tests auxquels ils doivent se conformer. Autrement dit : il s’agit d’un test distinct qui a délivré ses propres résultats. »

Un but confus

Quel est donc le but de cette étude ? Probablement pas à aider le consommateur, car elle entraine une grosse confusion. En revanche, cela permet au ministre de se retourner contre l’Europe. En effet, celle-ci menace le pays de sanctions s’il ne diminue pas ses émissions de gaz polluants. Or, les véhicules que cette même Europe homologue émettent dans les faits réels, bien plus de gaz toxiques que dans les laboratoires.

En revanche…

Indirectement, ce test montre surtout que les méthodes d’homologation de l’Europe sont complètement surannées. Un bon point, c’est vrai, mais qui a déjà été à maintes fois relevé. D’ailleurs, les normes seront actualisées l’année prochaine avec une nouvelle procédure incluant des émissions en conduite sur voie publique.

Pourquoi ne pas aller plus loin ?

Enfin, alors que la région semble sensible à la pollution automobile, elle n’a toujours pas adapté sa fiscalisation automobile. Celle-ci, complétement démodée, est toujours basée sur la cylindrée et la puissance fiscale. La Flandre, pour sa part, a déjà fait un pas dans la bonne direction en prenant en compte les émissions de CO2. Alors, qu’attendez-vous, messieurs les ministres ?