Face à tous ces concertos classiques opérés par les Européens, les Américains nous proposent un concert hard-rock ! Préparé par Shelby, le V8 Ford tonne d’une voix sourde et hachée à bas régimes. En charge, c’est le tonnerre qui gronde sur le bitume, avec un son qui rappelle les monstres des films de science-fiction ! Choisissez votre camp : GT500 pour le V8 de 7 litres à la voix rauque ou GT350 avec V8 de 4,7 litres pour une certaine harmonie dans les tours !
Moins musical que le V12 Ferrari, le V12 Lamborghini est également plus impressionnant sur le plan sonore, sans doute plus proche de ce que l’on imagine être le bruit d’une voiture de course. La Miura, c’est un invraisemblable fatras sonore à bas régimes, mais une fois dans les tours et en charge, le douze cylindres italien s’exprime avec une rage et une férocité absolue qui part en sifflant vers les aigus !
Curieusement, ce sont les premières versions du célèbre V12 « Colombo » qui chantent le mieux. Les borborygmes du ralenti font rapidement place à un orchestre cuivré et, passé 4.000 tr/min, l’ensemble chante d’une voix cristalline à vous tirer des larmes de joie ! Un joyaux symphonique inégalé.
Le massif 6 cylindres en ligne de 3,7 litres profite d’une belle dose de vitamines dans cette version, avec une culasse retravaillée et trois carburateurs Weber. Le ronflement profond prend aux tripes et trouve même quelques accents métalliques une fois dans les tours ! Un extraordinaire baryton.
C’est la plus petite cylindrée du plateau ! Le flat-six Porsche, dans sa version 2 litres, se voit à ses débuts alimenté par une paire de gros carburateurs Weber triple-corps. La sonorité qui s’en échappe n’a pas le côté caverneux des flat-six actuels, mais chante plus vers les aigus, avec en prime, l’aspiration goulue des carbus et le sifflement de la turbine de refroidissement !