Les Toyota à motorisation hybrides représentent certainement l’archétype de la voiture économe en carburant. Et c’est plus particulièrement le cas de la petite Yaris. Fort d’une longue expérience acquise depuis le lancement de la première génération de Prius, Toyota propose actuellement un groupe motopropulseur hybride de cinquième génération sous le capot de la Yaris. Développée pour rendre le modèle plus attrayant en offrant des performances accrues et une conduite plus dynamique, cette motorisation hybride de 130 chevaux proposée sur la Yaris 2024 parvient-elle à se montrer toujours aussi économe en carburant ? C’est ce que nous avons vérifié au cours de cet essai.
De 116 à 130 ch
En plus du système full-hybride de 1,5 litre lancé avec la Yaris, un nouveau groupe motopropulseur de cinquième génération doté de la technologie hybride est maintenant proposé au catalogue de Toyota. Fonctionnant toujours sous le même principe de motorisation hybride “auto-rechargeable” lors des freinages et ralentissements, cette Yaris reste fidèle aux fondamentaux de la marque et associe motorisations essence et électrique. Grâce à son moteur-générateur électrique plus puissant et une nouvelle boîte-pont, la puissance passe de 116 à 130 chevaux. L’augmentation est légère (12%) mais c’est surtout au niveau du couple que les progrès sont significatifs : de 141 à 185 Nm, cela représente une augmentation de 30%. En conséquence, la petite Yaris se montre plus dynamique et réactive et gagne, par exemple, une demi-seconde en accélérant de 0 à 100 km/h en 9,2 secondes. On est certes loin d’une sauvage GR Yaris mais cette augmentation de la puissance pourrait toutefois faire craindre une consommation d’essence et des émissions de CO2 en nette hausse.


Officiellement économe
Entre la Yaris hybride de 116 chevaux et cette dernière variante de 130 chevaux, la consommation officielle passe d’une plage de 3,8-4,0l à 4,2-4,3l/100 km. Directement liées, les émissions de CO2 passent d’une plage de 87-91 grammes à 95-97 grammes de CO2/km. L’augmentation s’avère ainsi bien notable mais ces valeurs restent tout de même parmi les meilleures du segment des petites voitures polyvalentes. Quant à la capacité du réservoir, elle n’est que de 36 litres, mais compte tenu de ces valeurs officielles plutôt basses, cela permet d’envisager une autonomie de 857 km qui ferait rêver plus d’une voiture électrique.
Épatante
Pour cette semaine d’essai, nous avons pris en main une Toyota Yaris 130 chevaux Premiere Edition homologuée pour 4,2 l/100 km de consommation moyenne en vertu de son équipement généreux et de ses jantes de 17 pouces. En cette période de début de printemps, elle était encore chaussée de pneus hiver, ce qui a un impact plutôt négatif sur la consommation. Malgré tout, cette Toyota Yaris s’est montrée épatante en parvenant à maîtriser sa consommation tout au long de la semaine.

Consommation maîtrisée
La valeur la moins favorable a été obtenue lors de courts trajets urbains réalisés par des températures assez basses. Malgré tout, dans ces conditions peu représentatives, la consommation n’a pas dépassé les 6,0l/100 km. De façon plus réaliste, des trajets urbains plus conséquents sous une température de 10 degrés se sont conclus avec une moyenne de 4,8l/100 km. Plusieurs trajets extra-urbains ont permis de s’approcher précisément de la valeur de consommation moyenne officielle : l’ordinateur de bord affichait alors seulement 4,3l/100 km. Lors de certains courts itinéraires encore plus favorables, il a même été possible de passer sous la barre des 4,0l/100 km. Finalement, même sur autoroute où la batterie se recharge moins facilement en l’absence de ralentissements, la consommation moyenne s’est aussi montrée très raisonnable : 5,0l/100 km.