1. Son autonomie réelle est-elle adaptée à mes besoins ?
En quelques années, les voitures électriques ont sensiblement évolué. Notamment sur le plan de l’autonomie réelle. Si on lorgne vers un modèle d’occasion assez ancien, on peut même se retrouver face à un modèle dont l’autonomie homologuée s’exprimait encore selon la précédente norme « NEDC ». Une norme nettement plus éloignée d’un usage réel que l’actuelle norme WLTP. Attention donc à ne pas être « trompé » par les chiffres sur papier. Mais puisqu’il s’agit d’un modèle d’occasion qui est donc déjà en circulation depuis un petit temps, le mieux est encore de vérifier sur internet le rayon d’action réel relevé par les utilisateurs du même véhicule. Et vérifier que son autonomie réelle, été comme hiver, correspond bien à ses besoins.
2. Sa batterie est-elle en bonne santé ?
Si le kilométrage total et/ou l’âge du véhicule étaient les deux critères principaux pour l’achat d’un véhicule d’occasion thermique, c’est plutôt l’« indice de santé » de la batterie qui est primordial pour un véhicule électrique d’occasion. On le nomme souvent « SoH », pour « State of Health » et il indique la capacité énergétique encore utilisable de la batterie par rapport à son taux initial. En fonction de son utilisation, une batterie peut être plus ou moins « usée ». Si possible, entre deux véhicules équivalents, mieux vaut donc s’orienter vers le véhicule électrique d’occasion dont le SoH est le plus élevé. Cela ne sera pas forcément celui qui avance le moins de kilomètres au compteur. Pour le moment, il n’est pas toujours simple de connaître ce SoH. Car-Pass travaille à l’élaboration d’un protocole permettant d’afficher le SoH sur le document officiel qui doit accompagner tout véhicule d’occasion vendu en Belgique. Mais en attendant, notons que certains acteurs du secteur commencent à le communiquer sur base volontaire. Mercedes-Benz Certified, par exemple, publie dorénavant le SoH de tous ses véhicules électrifiés proposés en occasion.
3. Quelle garantie couvre la batterie du véhicule ?
On ne le sait pas toujours, mais les véhicules équipés d’une batterie à haute tension jouissent d’une « double garantie ». C’est-à-dire qu’à côté de la classique garantie qui couvre le véhicule, on retrouve une garantie couvrant spécifiquement la batterie. Il faut dire que la batterie représente l’organe le plus coûteux d’un véhicule électrique. Quand on lorgne vers des véhicules électriques d’occasion, il peut donc être intéressant de comparer les couvertures des différentes garanties. Non seulement du côté de leur durée (6, 7, 8 voire 10 ans par exemple) et de leur kilométrage (120 000 ; 160 000 ; 200 000 km voire plus) mais aussi quant au pourcentage assuré. Un certain consensus se dégage autour du seuil de 70 % de capacité encore utilisable par rapport à la capacité de stockage initiale. Mais dans certains cas le seuil garanti peut grimper à 80 % voire, à l’inverse, descendre sous la barre des 60 %. Autant le vérifier avant d’acheter un véhicule d’occasion. Pour reprendre l’exemple des modèles proposés chez Mercedes-Benz Certified, l’ensemble de la gamme EQ est couverte par une garantie minimale de 70 % après 8 ans / 160.000 km voire même après 10 ans / 250.000 km sur les EQE et EQS (Berline et SUV).
4. De quel chargeur intégré dispose le modèle envisagé ?
Autre détail à prendre en considération au moment d’acheter un véhicule électrique d’occasion par rapport à un modèle thermique : quel type de chargeur est embarqué à bord du véhicule ? Dans certains cas, le type de chargeur a évolué au cours de la carrière d’un modèle. Par exemple, certains véhicules électriques disposant maintenant d’un chargeur triphasé n’étaient proposés lors de leur lancement qu’avec un chargeur monophasé. Mieux vaut vérifier que le modèle d’occasion envisagé est bien adapté à l’installation dont on dispose à son domicile pour éviter toute mauvaise surprise lors du premier branchement sur sa Wallbox…
5. De quels équipements « électriques » dispose le modèle envisagé ?
Ce conseil est également valable pour les autres équipements qui peuvent influencer la mobilité électrique. On vérifiera, par exemple, si le modèle d’occasion envisagé est équipé ou non d’une pompe à chaleur. Ce type d’équipement pouvait en effet être optionnel ou proposé uniquement qu’à partir d’un certain millésime sur le modèle d’occasion que l’on envisage d’acheter. Or, en hiver, sa présence peut changer sensiblement le rayon d’action réel en diminuant la consommation d’électricité pour chauffer l’habitacle du véhicule. On veillera aussi à vérifier le type de prise utilisée pour les recharges rapides en courant continu. En Europe, la connectique CCS est plus facilement utilisable en cas de besoin que le précédent standard CHADeMO japonais, par exemple.