Les véhicules diesel ne sont décidemment pas à la fête ! Quand ce ne sont pas les gouvernements qui décident de fixer une date d'interdiction de leur utilisation, c'est le public qui s’en désintéresse de jour au lendemain. Si ce « diesel bashing » n'aide pas les émissions moyennes de CO2 à descendre et freine bien sûr les nouvelles immatriculations de véhicules diesel, il handicape aussi le marché de l'occasion.
Stocks grandissants
Une étude menée par Indicata (groupe Autorola) confirme cette tendance. L'entreprise de remarketing et de solution TIC pour le secteur automobile s'est basée sur des chiffres récents. Il en ressort que près de la moitié (48,91%) des voitures diesel en occasion se trouvent dans les stocks depuis plus de trois mois. C'est le cas pour seulement 38,92% des voitures essence. Il ne s’agit pourtant pas de « vieux diesel » puisque seuls les véhicules âgés de 6 à 60 mois ont été pris en compte dans l'étude.
À vendre pendant 4 ans
Erwin Coesens, Country manager de Autorola, met en lumière un exemple accablant : « cette Ford C-Max ayant 67.000 km au compteur fait la course en tête dans notre banque de données avec pas moins de 1.453 jours en stock », déclare-t-il. Soit près de quatre années complètes passées à attendre un nouveau propriétaire. Visiblement, la chasse aux sorcières actuelle contre les moteurs diesel fait véritablement fuir les clients, même ceux qui présentent un profil parfaitement adapté à l’utilisation de ce type de carburant.