C’est la fin d’une époque. Le salon de l’automobile de Francfort, organisé en alternance avec celui de Paris au mois de septembre, quitte pour de bon la capitale économique allemande. En 2021, l'événement aura donc lieu dans une autre grande ville du pays, Francfort ayant été éliminée de la course.

Un sacré camouflet pour la métropole qui, durant sept décennies, a incarné le salon allemand de l’automobile. Il faut dire que l’édition 2019, considérée comme catastrophique, voire humiliante pour l’organisateur du salon (la VDA, le puissant lobby allemand de l’automobile), a laissé des traces outre-Rhin. Outre l’absence de bon nombre de grands constructeurs, la cuvée 2019 avait aussi été marquée par une nette baisse de fréquentation du grand public. L’élimination de Francfort était donc prévisible. Reste à voir quelle grande ville allemande la remplacera, Berlin, Hambourg et Munich ayant d’ores et déjà manifesté leur intérêt pour accueillir le salon.

Un modèle qui doit se réinventer

Il n’y a pas que Francfort qui souffre dans le petit monde des salons de l’automobile internationaux. Paris, Genève ou encore Detroit, qui furent durant des décennies les rendez-vous incontournables du gotha automobile mondial, sont eux aussi en difficulté depuis une dizaine d'années avec de plus en plus de constructeurs qui les boudent. On s’en doute, un salon est un poste qui coûte très cher et qui, tout logiquement, devient difficile à justifier alors que les constructeurs sont actuellement confrontés à de nouvelles priorités en recherche et développement afin de concevoir l’automobile de demain.