Style Fine, lisse et avec un regard menaçant, l’Eos flatte la rétine. Tout en courbe douce, elle ne possède aucune arrête vive. Mais elle n’est pas molle pour autant ! L’arrière semble notamment assez réussi avec une malle pas trop haute. Sachant qu’il y a un toit à caser dans le coffre, l’exploit est réel ! Motorisation C’est donc un diesel qui mugit sous le capot et dans le cas de l’Eos, il s’agit du 2.0 TDI de 140 chevaux et de 320 Nm (disponibles à 1.800 tr/min). Toujours aussi volontaire, il a ici fort à faire avec une masse frôlant 1,6 tonne dans le cas de notre exemplaire doté de la boîte DSG. Il ne s’en tire néanmoins pas trop mal, en procurant une vivacité certaine à l’ensemble. Quant à la boîte DSG, elle se montre, comme à son habitude, d’une efficacité surprenante. Les rapports sont enchaînés sans temps mort et sans brusquerie non plus ! La gestion en mode automatique est idéale au point que le mode manuel semble superflu ! En revanche, le mode sport maintient le moteur dans les tours, ce qui est une ineptie pour un diesel aussi fort en couple que celui-ci. Il n’y a, en effet, nul besoin d’être un obsédé de la zone rouge pour exploiter le potentiel de cette mécanique. Tenue de route Transformer une berline ou un coupé en cabriolet ne se résume pas en une simple opération de tronçonnage. Ôter simplement le toit à la disqueuse aurait pour effet de transformer le véhicule en un loukoum ramolli… Il est donc essentiel de renforcer la structure, ce qui se fait souvent au niveau du tablier avant, du pare-brise et de la structure même. Le travail a été remarquablement effectué sur cette Eos, le pare-brise ne tremble pas fébrilement sur routes bosselées, la direction ne renvoie que peu de réactions parasites et l’ensemble semble virer d’un bloc. Tout bénéfice donc pour la tenue de route, qui est facile, prévenante et efficace voire joueuse. La direction est précise et bien calibrée. Enfin, le freinage est largement suffisant, avec un bon ressenti à la pédale. Puissance et endurance n’appellent pas de commentaires particuliers. Confort Un cabriolet, c’est fait pour être conduit décapoté et, dans ce cas de figure, l’Eos se montre particulièrement prévenante pour les occupants, avec une excellente isolation face aux remous de vent. A noter que le toit est composé de trois parties, ce qui permet au pare-brise de ne pas être trop rejeté en arrière… Et donc de réellement profiter des sensations d’un cabriolet, une fois le toit rangé dans le coffre. Une autre bonne note sera attribuée à ce toit qui peut s’ouvrir façon toit ouvrant conventionnel. Bien amortie, l’Eos est plus ferme que ses concurrentes françaises, mais filtre néanmoins efficacement les irrégularités de surface. Le compromis confort/tenue de route obtenu apparaît donc comme réussi. L’ergonomie est excellente, la finition également. L’habitabilité est supérieure à celles des Opel Astra Twin Top, Renault Mégane CC et autres Peugeot 307 CC (en attendant l’essai de la Ford Focus CC), avec des places arrière réellement utilisables. Seul l’espace aux coudes y est mesuré. La position de conduite est adéquate et les réglages nombreux et suffisants. En revanche, l’insonorisation aurait pu être plus efficace, notamment face aux bruits mécaniques, de roulement et de vent. La visibilité est assez réduite à l’arrière, ce qui rend le Park Assist obligatoire ! Le coffre se situe dans la moyenne, avec un volume de 380 litres toit en place et de 205 litres toit basculé dans la malle. Tarifs et équipement L’équipement de série est assez fourni : de série, l’Eos TDI offre les antibrouillards, les jantes alliage en 16 pouces, les sièges avant sport, le volant en cuir, l’alarme périmétrique, volumétrique et avec détection de remorquage, la climatisation automatique, l’ordinateur de bord, le régulateur de vitesse, les airbags frontaux, latéraux et de tête (intégrés aux sièges avant), l’ESP, les arceaux actifs en cas de retournement, les appui-tête actifs à l’avant,… En option, le client optera sans doute pour la peinture métallisée (382,36 €), le module éclairage et visibilité à 488,84 € (comprenant les capteurs de pluie et de lumière, la fonction coming/leaving home, les rétroviseurs rabattables et le rétro intérieur électrochromatique), la sellerie cuir « nappa » à 1900,91 €, l’indispensable pare-vent à 298,87 €, le volant multifonction à 312,18 €, la boîte DSG à 1.440 €… Bien équipée, mais pas donnée l’Eos ! Avec un prix de base de 30.450 € en diesel, l’Eos est plus chère que la Renault Mégane dCi 150 (29.350 €), la Peugeot 307 CC HDi 136 (28.850 €), l’Opel Astra Twin Top 1.9 CDTI (27.149 €) et la Ford Focus CC (26.545 €). Enfin, la consommation souffre logiquement de l’augmentation de la masse avec une moyenne de 8,2 litres aux cent. Un résultat décevant, surtout venant de VW ! Les émissions de CO2 se situent dans la moyenne haute, avec 162 grammes au kilomètre. Conclusion Produit de qualité, bien fini, convenablement équipé, habitable et très agréable à mener, l’Eos est une incontestable réussite. Ça, on le savait déjà… Ce moteur diesel ajoute un agrément propre à ce type de motorisation (couple à bas régime) que la boîte DSG sublime encore. On voit dès lors mal ce qui pourrait freiner la vente des Eos ! Son prix, dites-vous ? Oui, juste…