Un moteur bien plein et une boîte agréable Au niveau motorisations, l'Eos est disponible en essence avec un 1.6 de 115 ch, un 2.0 FSi de 150 ch, le 2.0 T FSi de la Golf GTI qui développe 200 ch et enfin, un 3.2 V6 de 250 chevaux. Quant à la version diesel, elle est équipée d'un 2.0 TDi de 140 ch. Tous ces moteurs sont accouplés à une boîte à 6 rapports (robotisée dans le cas du 6 cylindres essence). La version de notre essai était équipée du 2.0 FSi et il faut bien avouer que ce moteur convient parfaitement au caractère de la voiture. Bien plein à tous les régimes, ce moteur monte facilement dans les tours tout en restant remarquablement silencieux. Il est bien aidé en cela par une boîte 6 aux rapports parfaitement étagés. Comprenez par là que la sixième est réellement exploitable, le régime moteur sur ce rapport à vitesse autoroutière s'établissant entre 3000 et 3500 tours/minute. Cerise sur la gâteau, l'embrayage est très progressif et les rapports passent très bien. Toutefois, n'attendez pas une rage démesurée du moteur : ce coupé cabriolet ayant une masse assez importante. Plus de 1,4 tonne à vide, ça compte ! Enfin le moteur à injection directe ne s'est pas montré trop assoiffé, ne demandant que 10 l environ en parcours mixte. Mais par les temps qui courent, il y a fort à parier que ce sera la version diesel qui récoltera le plus de commandes… Un comportement gratifiant Un pur plaisir que de mener ce cabriolet sur de petites routes sinueuses ensoleillées. La direction est très précise et informative, ayant une consistance adéquate quelque soit le type de route rencontrée. Quant au châssis, il sait se montrer joueur si on le provoque un peu, tout en restant remarquablement sain et progressif. Que les esprits plus paisibles se rassurent, l'ESP est livré de série. Le freinage se révèle à la hauteur de sa tâche. Le problème d'un cabriolet, c'est généralement la perte de rigidité consécutive à l'ablation du toit. Ici, force est de reconnaître que la voiture se montre rigide même si, toit replié, quelques légers bruits de mobilier se font entendre sur routes bosselées. Rien avoir donc avec une Peugeot 205 cabriolet, reconnue pour sa rigidité de macaroni cuit "al dente". Quel silence ! Toit ouvert ou fermé, l'insonorisation est remarquable, bien aidé en cela par un moteur d'un mutisme exemplaire. Sur autoroute, toit dans le coffre, peu de remous sont perceptibles, en tout cas si vous disposez du pare-vent optionnel. La position de conduite est adaptée à n'importe quel gabarit et l'habitabilité est largement suffisante. L'ergonomie est typée VW, tout se trouvant là où il doit être, les commandes se révèlent intuitives et la finition est impeccable. Les voyages à 4 sont tout à fait envisageables même si l'espace aux coudes à l'arrière n'est pas énorme. Une certaine intimité régnera donc entre les 2 passagers arrières. Les espaces de rangement sont nombreux et pratiques (dont une trappe à ski), et c'est heureux, car toit replié, l'espace disponible dans le coffre est évidemment quelque peu mesuré. De 205 dm³, toit dans le coffre, le volume grimpe à 380 dm³ si vous roulez avec le toit en place. Pour les départs en vacances, il faudra donc choisir entre soleil ou bagages… Typiquement germanique, la suspension vous rappelle que vous êtes bien sur la route et non pas sur un tapis volant, mais cela reste néanmoins parfaitement acceptable et il n'est nul besoin d'être fakir que pour envisager des voyages sur longues distances. Enfin le bien-être règne également grâce au Climatronic, une climatisation à régulation électronique bi-zone qui tient en compte la position du toit. Donc, même sous la canicule, toit replié, la température devrait rester acceptable. Les sièges chauffants apportent un plus incontestable en conduite découverte par temps frais. Un petit reproche toutefois concernant la visibilité arrière : pour réaliser ses créneaux en toute confiance, il vaut mieux cocher l'option "capteurs arrières". Petit agrément supplémentaire proposé par le toit en verre, la luminosité à l'intérieur de l'habitacle est toujours abondante. Toujours à propos du toit, celui-ci se replie en 3 parties, à l'inverse de ses concurrentes françaises. Cela évite d'avoir un pare-brise rejeté très en arrière, ce qui est non seulement dangereux pour la tête des occupants avant, mais nuit également à l'agrément procuré : en effet, dans l'Eos, on a véritablement la sensation de se trouver dans un cabriolet et non dans un coupé. Une note salée La version 2.0 FSi de notre essai est facturée 29.400 euros sans options… Soit 4.000 euros de plus qu'une Peugeot 307 CC 2.0 Dynamique ou qu'une Renault Mégane CC 2.0 Luxe. Cela donne à réfléchir surtout que pour le même prix de cette Eos, Opel propose une Astra Twintop 2.0 T développant 50 chevaux de plus… Mais il est vrai que la VW est une véritable 4 places, contrairement à ces dernières. La liste d'option est longue et assez chère, comme il est de coutume. L'indispensable pare-vent optionnel est vendu à 296,45 €, la sellerie cuir "Vienna" qui convient tellement bien à ce beau cabriolet est facturée elle 1881,55 €, la peinture métallisée à 378,73 €, les phares au xénon à 1.180 € et le fort pratique volant multifonction en cuir à 308,55 €. Volkswagen faisant même facturer un rangement sous les sièges avant (54,45 €) ! Notre exemplaire était de plus équipé du très élégant pack "Ambiante" qui se compose d'inserts en alu brossé, du pédalier en aluminium, de l'éclairage des caves à pied et des tapis de sol. Une option fort attrayante facturée 320 €… On comprend donc rapidement que la facture finale risque de s'alourdir fortement. Conclusion Volkswagen a réalisé là un très charmant cabriolet, utilisable en famille toute l'année. L'avoir rendu aussi agréable à conduire ne gâche rien, surtout qu'il s'est également révélé confortable ! Un achat passion donc, mais aussi raison, surtout en ce qui concerne la version diesel. Il ne reste plus qu'à épargner quelques années…