Après la Polo lancée l’année passée et avant d’autres modèles de la gamme, le label BlueMotion de Volkswagen s’associe cette fois à la Passat, que ce soit en version berline ou Variant. Une déclinaison à la fois écologique et économique qui a le bon goût d’utiliser des recettes relativement simples (et donc peu coûteuses), à des années-lumière de la complexité des véhicules hybrides. La consommation moyenne de la Passat BlueMotion est annoncée, par le constructeur, à 5,1 l/100 km (5,2 l/100 km pour la Variant), ce qui correspond respectivement à des émissions de CO2 de 136 et 137 g/km. Par rapport à une Passat « normale », cela donne de 0,6 à 0,7 litre en moins par 100 km (- 10% et - 12% pour le CO2). Sur base de ces consommations, on peut envisager de parcourir jusqu’à 1.370 km avec un plein de 70 litres. Un kilométrage annuel de 15.000 km est donc très concrètement synonyme de 11 pleins, soit moins de un par mois. Plus rapide ! Pour vérifier sur le terrain les belles paroles de Volkswagen, nous avons pris en main une Passat BlueMotion Variant durant une après-midi. En forçant le rythme, nous avons consommé 5,6 l/100 km en moyenne, alors qu’en faisant attention, il est tout à fait possible de rester sous la barre des 5 l/100 km. Mais le plus étonnant, c’est que ce résultat a été obtenu sans sacrifier ni les performances, ni le plaisir de conduite. Les accélérations sont parfaitement identiques à celles d’une Passat « normale » équipée du même moteur (0 à 100 km/h en 12,4 s pour la Variant), et la vitesse de pointe gagne 5 km/h. On l’a dit en introduction, les recettes utilisées par Volkswagen sont relativement simples. Le moteur tout d’abord : le logiciel de gestion du 1.9 TDI 105 ch a été adapté, notamment pour réduire le régime de ralenti de 830 à 730 tr/min. La boîte ensuite : les rapports ont été allongés sur les vitesses 3, 4 et 5. L’aérodynamique enfin : la calandre et le sous-plancher ont été redessinés pour permettre à l’air de s’écouler plus facilement, et l’assiette de la voiture a été diminuée de 15 mm à l’avant et de 8 mm à l’arrière. Ajoutez-y des pneus à faible résistance au roulement sur-gonflés de 0,4 bar, et vous obtenez une Passat qui ne consomme pas plus qu’une Polo. Magique, non ?