Vroom

20 JUN 2024

Essai : Nissan Qashqai 2024, ravalement de façade

Le Nissan Qashqai se rafraîchit avec une toute nouvelle face avant, une technologie embarquée améliorée ainsi qu’une gamme modifiée. La success-story va-t-elle continuer ?

"Le crossover qui a inventé le genre devient plus agréable que jamais. Silencieux, confortable et bien équipé, il peut sans rougir tenir tête aux références allemandes…"

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Comme la majorité du secteur auto actuellement, Nissan fait évoluer sa gamme afin de respecter les nouvelles règles européennes en matière de sécurité active. Contrairement à son petit frère Juke qui s’est contenté du service minimum juste avant lui, le Qashqai en profite toutefois pour s’offrir un gros coup de fraîcheur lui apportant non seulement une technologie améliorée, mais aussi une esthétique peaufinée.

Design

On ne peut pas dire que le facelift du Nissan Qashqai soit discret. Après tout, la marque japonaise se doit de chouchouter son modèle le plus populaire. Dans ce cas-ci, elle lui offre un ravalement de façade complet, avec une calandre qui vient casser les codes établis. Faite d’une multitude de petites virgules – comme la signature visuelle que la marque appose à tous ses modèles – elle se fond désormais dans le bouclier, donnant un effet de largeur impressionnant.

Sa taille parvient également à dissimuler les nouveaux blocs-feux avant, toujours dotés de la technologie LED de série. On retrouve la signature lumineuse supérieure, qui inclut désormais un clignotant séquentiel, tandis que cinq petites virgules éclairées font le lien avec la nouvelle calandre.

Tant qu’à parler d’éclairage, c’est la seule chose qui évolue sur la partie arrière. Les blocs arrière sont désormais transparents et comprennent quatre éléments LED rouges. Enfin, on trouve une série de jantes améliorées, ainsi qu’une nouvelle variante N-Design. Elle habille la partie inférieure du Qashqai en couleur carrosserie et chausse des jantes spécifiques de 20 pouces.

Expérience

Micro-fibré

Si l’extérieur évolue sensiblement, l’habitacle du Qashqai rafraichit continue sur sa lancée. Tout profond soit-il, il ne s’agit après tout que d’un facelift. Ainsi, on retrouve la même planche de bord, mais elle est désormais recouverte d’alcantara sur le haut de gamme. D’ailleurs, les contreportes et la console centrale s’habillent de la même façon.

L’habitabilité continue à être bonne, compte tenu de l’encombrement extérieur, et ce n’est pas le nouvel habillage diamanté en cuir ou similicuir qui y changera quelque chose. Côté technologie, on trouve désormais deux dalles de 12,3 pouces de série, l’une en charge de l’instrumentation de bord, l’autre servant à l’infodivertissement.

OK, Google

Cet infodivertissement bénéficie non seulement d’un coup de pouce en taille, mais aussi en logiciel. Le Qashqai devient en effet le premier modèle de Nissan à intégrer Google et ses services à son infodivertissement. Attention, cela ne veut pas dire que la marque japonaise vire vers un nouveau programme signé Android Automotive comme Polestar ou Renault.

Non, Nissan continue à utiliser son système NissanConnect – aux graphismes un peu datés, il faut le dire – mais les services Google sont désormais inclus. On y trouve la navigation Google Maps, le Google Play pour ajouter d’autres applications, ainsi que le fameux assistant qui répond à l’appel « OK, Google ». Dans un souci de pluralité, Nissan continue à offrir l’accès à l’assistant digital Amazon Alexa. Voilà qui fait du Qashqai la première voiture dotée de deux assistants vocaux. En espérant qu’ils ne vont pas se marcher sur les pieds…

Comme il est devenu coutume en ce mois de juin 2024, le Qashqai se dote également de la sécurité active embarquée imposée par l’Europe. Cela comprend ainsi l’alerte de dépassement de vitesse, la surveillance du conducteur et le maintien de voie qui se réactive à chaque démarrage. Heureusement, en deux pressions d’un bouton sur le volant, nos préférences sont activées ou désactivées.

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Conduite

Sous le capot, le Qashqai n’évolue pas d’un iota. Ainsi, la gamme se compose toujours de deux moteurs et l’hybridation est comprise d’office. Mais sous différentes formes. D’un côté, on trouve le même 4 cylindres de 1,3 litre que dans les autres modèles de Nissan, Renault et même Mercedes. Il développe soit 140 ch, soit 158 ch et se dote de l’hybridation légère 12 volts. La version la plus vigoureuse peut s’équiper d’une boîte automatique CVT avec ou sans la transmission intégrale.

Le deuxième choix de motorisation est le fameux e-POWER. Derrière ce nom, se cache un ensemble hybride des plus ingénieux qui combine un moteur électrique de 190 ch et 330 Nm de couple à un 3 cylindres essence de 1,5 litre à taux de compression variable. Ce dernier n’est utilisé qu’en tant que générateur afin de soit alimenter le moteur électrique, soit charger la batterie de 1,8 kWh. Résultat : une conso moyenne de 5,1 l/100 km pour des émissions de CO2 de 117 g/km.

Bien dans ses bottes

En plus d’une technologie accrue et d’une face avant complètement repensée, Nissan annonce également avoir travaillé l’isolation du Qashqai. Il est vrai que les Japonaises étaient jadis connues pour leurs bruits de roulement, mais cette affirmation appartient désormais au passé ! C’est simple : le nouveau Qashqai est un véritable petit cocon, grâce à une isolation accrue et des vitres latérales plus épaisses.

À cet agrément, Nissan vient ajouter un châssis au bon compromis dynamique. Certes, ce crossover ne va gagner aucune course de côte, mais il contrôle tous ses mouvements avec fluidité tandis que son train avant apporte la précision et le ressenti nécessaire. En somme : le Qashqai est bien dans ses bottes.

Malgré les routes sinueuses du Sud du Portugal et notre envie de prendre la corde à chaque courbe, « notre » Qashqai e-POWER d’essai est parvenu à garder sa soif dans les limites du raisonnable. Après plusieurs centaines de kilomètres, l’affichage indiquait une moyenne de 6,1 l/100 km. C’est un peu plus que certains autres systèmes hybrides japonais ou français, mais force est de constater que le Nissan est le seul à offrir l’agrément de conduite d’une voiture électrique !

Prix

Prix Nissan Qashqai 2024 identique

Malgré la technologie accrue et le ravalement de façade, le Nissan Qashqai rafraîchit ne change rien à son prix. Enfin, ça dépend de quel œil on le regarde. L’entrée de gamme baptisée Visa a été mise au rebut au profit de la seconde version (Accenta). Ainsi, les prix des versions ne bougent pas, mais le Qashqai le moins cher s’affiche désormais à 35 740 €. Pour l’hybride e-POWER, il faudra monter en gamme et sortir au minimum 42 890 € de sa poche.

Verdict

Bien plus qu’un simple coup de fraîcheur, le Nissan Qashqai s’offre un réel ravalement de façade. Outre cette esthétique modernisée, le crossover qui a inventé le genre devient plus agréable que jamais, grâce notamment à son confort acoustique qui pourrait bien faire rougir quelques marques allemandes plus onéreuses…

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