Le groupe Volkswagen traverse une période difficile. La transition vers les véhicules électriques ne progresse pas aussi vite que prévu et, face à la concurrence chinoise profitant de coûts de production bien plus réduits, l’entreprise allemande est contrainte de réduire drastiquement ses coûts. Pour la première fois en plus de 80 ans, plusieurs usines allemandes du groupe sont menacées, mettant en péril des dizaines de milliers d'emplois. Quant à ceux qui resteront, ils ressentiront certainement les effets de ces économies…

 

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Volkswagen n’a encore rien communiqué officiellement sur ses plans de réduction des coûts en Allemagne… Toutefois, des informations ont déjà fuité via les syndicats et des tracts distribués aux employés. Trois des dix usines allemandes de la marque seraient en danger, menaçant des dizaines de milliers d'emplois. En outre, le personnel restant pourrait subir une réduction de salaire de 10 % et voir plusieurs primes supprimées. Les salaires seraient également gelés en 2025 et 2026, empêchant toute augmentation. Pour info, Volkswagen emploie actuellement 300.000 personnes en Allemagne !

De 2 à 3 usines menacées ?

Les usines spécifiques concernées par la fermeture ne sont pas encore confirmées. Au départ, il s’agissait de l’usine de verre de Dresde et de celle d’Osnabrück, qui n’a plus de nouveaux modèles prévus à partir de 2026. Désormais, une troisième usine, plus grande, pourrait être touchée. Il est possible qu'il s'agisse d'une usine de composants dont la production serait externalisée vers des sous-traitants.

 

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« Manque de clarté » vs. « coûts deux fois trop élevés »

Les syndicats ont réagi avec indignation face à cette annonce. « Depuis plus d’un an, la direction ne nous a rien communiqué sur les objectifs à atteindre », déclare Daniela Cavallo, présidente du comité d’entreprise de VW. « Il n’y a aucun plan pour l’avenir. Ces économies ne sont pas justifiables si nous ignorons les objectifs à atteindre. »

Thomas Schäfer, PDG de Volkswagen (département voitures particulières), n'a pas mâché ses mots non plus : « Nous ne sommes pas assez productifs en Allemagne et nos coûts de production sont de 25 à 50 % trop élevés. Certaines usines allemandes coûtent donc deux fois plus que celles de nos concurrents. Cela ne peut pas continuer. »

Négociations cette semaine

Il est clair qu'une réduction des coûts est nécessaire, mais l'ampleur des économies à réaliser ne sera connue que dans le courant de cette semaine. Ce mercredi, Volkswagen doit rencontrer les syndicats pour poursuivre les négociations. Ces derniers demandent quant à eux une… augmentation salariale de 7 % et davantage de ressources pour les stagiaires. Trouver un compromis s'annonce donc compliqué…