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« Des voitures de papy en charentaise, les Rover ? On va changer ça ! » Voilà, plus ou moins, ce que s’est dit l’état-major de Rover au début des années 60. Après une P4 charmante mais franchement désuète et une P5 très sexy, mais onéreuse et aux dessous dépassés, Rover décide de lancer toutes ses armes dans un nouveau modèle : la P6. Les idées posées sur la table sont dingues : il est notamment question d’animer la voiture par une… turbine à gaz !

La Citroën DS anglaise

La raison va rapidement rattraper les ingénieurs qui abandonneront la turbine pour un plus classique 4 cylindres en ligne, bien que très moderne. Ce dernier, d’une cylindrée de 2 litres, proposera de 100 à 120 chevaux suivant la version (un ou deux carbus). Le reste de la voiture fait figure de science-fiction par rapport au reste de la production britannique : coque autoporteuse avec capot et malle en aluminium, pont arrière De Dion, combiné ressort/amortisseur horizontal à l’avant et 4 freins à disques (in-board à l’arrière). Correctement tarifiée, la Rover 2000, présentée en 1963, connaît rapidement le succès ! D’autant qu’en 1964, elle est élue « Voiture de l’année » ! Elle sera d’ailleurs la première à l’être…

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V8 !

La consécration, elle arrive en 1968 avec la 3500 au V8 d’origine Buick. Exclusivement associé à la boîte automatique, il autorise des performances de premier plan à la berline ! Rover se frotte les mains, cette version se vend comme des petits pains et coûte moins cher à produire que la 4 cylindres ! A l’aube des 70’s, la P6 profite d’un léger facelift qui lui fait gagner en virilité ce qu’elle perd en finesse. En 1971, Rover présente la 3500S qui marie un V8 poussé à 160 ch, à une boîte manuelle. Les policiers anglais en raffolaient ! Il faudra attendre 1976 pour la voir sortir du catalogue : elle sera alors remplacée par la SD1, plus moderne d’allure… mais plus archaïque d’un point de vue technique !

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Ce qu’il faut savoir

  • Même en 4 cylindres, la voiture est très convaincante, notamment en version 2.2 TC (apparue en 1973 et alimentée par deux carbus) avec boîte manuelle : ses performances sont très proches de la V8 à boîte auto !
  • La roue de secours sur le coffre, caractéristique du modèle, était une option.
  • La 3500S est la plus désirable, mais aussi la plus rare : 18.000 exemplaires seulement sur une production totale de plus de 320.000 voitures !
  • Quelques voitures furent converties en break par FLM Panelcraft
  • Privilégiez un exemplaire en excellent état, la sophistication technique fait exploser les coûts de restauration !
  • De 5.000 à 15.000 euros, suivant version, options et état.
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