Ampere développera les nouvelles voitures et les systèmes périphériques (logiciels, plateformes, infrastructures) pour Renault, mais rien ne changera pour les clients : les voitures seront toujours des Renault et les noms des modèles resteront familiers. Cette nouvelle société porte toutefois d’ambitieux projets : Ampere devrait en effet permettre de rationaliser le développement et la production de voitures électriques à tous les niveaux. Cela devrait permettre de faire baisser les prix, mais aussi d'augmenter la marge bénéficiaire. On vous explique !
40 % moins cher d'ici 2028
Afin de séduire un public plus large, les voitures électriques doivent absolument devenir moins chères. Voici pourquoi Ampere et Renault se concentrent principalement sur les segments B et C (les segments des Clio et Mégane), qui représenteraient tous les deux 75 % du marché européen des véhicules électriques d'ici à 2030 ! Afin d’arriver aux mêmes prix que les voitures à moteur thermique, Ampère/Renault prévoit de réduire les coûts de production des VE du segment C (l'actuelle Mégane E-Tech Electric) de 40 % d'ici la prochaine génération (2027/2028). Comment ? Via des batteries moins chères, des moteurs électriques, des plates-formes et des pièces de carrosserie plus simples. D’autres économies devront également être réalisées sur les lignes de production, ainsi que sur la logistique.
Une nouvelle Twingo électrique à moins de 20.000 euros
Il ne faudra toutefois pas attendre 2028 pour constater une baisse des prix : la Renault 5 électrique, annoncée pour 2024, sera déjà proposée à un prix de départ d'environ 25.000 euros ! Elle sera suivie en 2025 par la Renault 4 qui adoptera un format SUV. Un troisième modèle économique au look rétro et prenant la suite de la Twingo, suivra et devrait coûter moins de 20.000 euros ! Renault promet pour cette dernière une consommation inférieure à 10 kWh/100 km. Aucune date de lancement concrète n’a été annoncée, mais Renault envisage un délai de développement de deux ans entre le concept et la production, suggérant un lancement possible vers la fin de 2025 ou en 2026. Enfin, deux autres modèles électriques de deuxième génération viendront compléter la gamme, portant le total à sept véhicules électriques (Mégane E-Tech, Scénic E-Tech, Renault 5, Renault 4, Twingo et les deux modèles non précisés).
25 milliards d'euros de chiffre d'affaires
En parallèle, Ampere se concentre fortement sur le développement de logiciels, avec plus de 50 % de ses effectifs dédiés à cette branche. L'objectif est d'améliorer et d'intégrer le système multimédia de Google dans tous les nouveaux modèles électriques. Le premier modèle « software-defined » pouvant être amélioré sur presque tous ses aspects au fil du temps, est attendu pour 2026. En outre, le groupe Renault poursuit ses efforts pour décarboner son industrie, tandis qu’Ampere développera des technologies pour les autres marques de l'Alliance (Alpine, Dacia, Renault et Mitsubishi). Tout cela devrait permettre d'atteindre un million de voitures vendues en 2030, un chiffre d'affaires de plus de 25 milliards d'euros en 2031 et, surtout, une marge bénéficiaire de plus de 10 % la même année. De quoi redonner le sourire aux actionnaires ?