Conçue sur la plateforme modulaire MBQ, la nouvelle A3 Cabrio gagne 2 cm en empattement (260 cm), sa longueur passe de 4,24 à 4,42 mètres, elle s'élargit de 2 cm (179 cm) mais s'abaisse de 1,5 cm (141 cm). Inutile de préciser que le profil y gagne en dynamisme et distinction! Un usage intensif d'acier à très haute résistance et d'aluminium permet, malgré ces dimensions plus imposantes, de revendiquer un gain de poids d'une soixantaine de kilos.
De la Golf à l'A5
Cette nouvelle silhouette flatte la récente A3. Autant le modèle précédent ne se démarquait guère d'une "vulgaire" Golf cabrio, autant la nouvelle mouture évoque volontiers la valorisante A5. Et comme sur l'A5 ou la TT, Audi reste avec raison fidèle à la capote en toile, tellement plus élégante et légère que les toits en dur. Vous l'avez compris, nous partageons l'opinion d'Audi: un véritable cabriolet ne se conçoit pas sans une capote en toile.
Ceci dit, ce choix ne s'apparente guère à une punition, les capotes actuelles, celles d'Audi en particulier, se montrant particulièrement bienveillantes envers les occupants: pas le moindre remous d'air, pas la plus infime infiltration, et une insonorisation qui peut encore s'améliorer avec une couche de mousse isolante plus épaisse en option.
Sous la toile
L'ouverture (ou la fermeture) électro-hydraulique ne demande que dix-huit secondes, et reste autorisée jusqu'à 50 km/h. La capote repliée réduit toutefois le volume du coffre de 320 à 275 litres, et si vous omettez d'agrandir au préalable le bac à capote depuis le coffre, ce sera "tintin" pour frimer à l'approche d'un feu rouge: la capote restera fermée comme une huître!
L'habitacle ne surprendra guère l'habitué de la marque, à fortiori celui de l'A3, puisque tout y est reconduit, hormis pour les places arrières, fatalement plus étroites, et aux dossiers plus raides. Petit détail bien pratique, les dossiers en question peuvent se rabattre, dégageant un passage vers le coffre à travers la cloison, libérant ainsi 680 litres.
Bijoux de famille
Vous vous en doutez, le cabrio n'hérite pas que de l'habitacle. Il reprend aussi moteurs, trains roulants et équipements qui font l'ordinaire (et l'optionnel!) de toute la famille A3. Il acquiert en prime quelques équipements plus spécifiques, dont un délicieux chauffage de nuque qui, combiné au filet anti-remous, permettra à l'amateur de grand air de décapoter dès qu'il ne pleut pas, sans considération pour la température extérieure.
Pour ses débuts sur notre marché, le cabrio reçoit le 1.4 TFSI COD de 140 ch avec coupure de deux cylindres à la demande, le 1.8 TFSI de 180 ch avec boîte S tronic à sept rapports et le 2.0 TDI de 150 ch.
Suivront au printemps prochain le 1.4 TFSI de 125 ch, le 1.6 TDI de 110 ch, le 2.0 TDI de 136 ch avec boîte manuelle et S tronic et le 2.0 TDI de 150 ch avec la boîte S-Tronic. Le 2.0 TDI sera aussi proposé dans une version portée à 184 ch. Sachez encore que la transmission intégrale Quattro sera disponible sur plusieurs motorisations, dont le 2.0 TDI et le 1.8 TFSI.
Riche… ou pas!
La nouvelle génération de l'Audi A3 peut disposer de technologies et d'équipements de catégorie supérieure, tout dépendra de l'épaisseur de votre portefeuille. On pourra donc détailler sur le cabrio des phares à LED, le frein de parking électromagnétique, le régulateur de vitesse adaptatif, l'assistant de voie, l'aide au stationnement, la reconnaissance des panneaux de signalisation avec indication des limitations de vitesse ou encore le freinage d'urgence en ville.
Côté infodivertissement, c'est la fête aussi avec le système de navigation MMI à commande "Touchwheel". L'écran qui sort du tableau de bord possède une définition de 800 x 480 pixel et, avec Audi Connect, il peut même agrémenter votre GPS d'une vue Google Earth et transformer la voiture en borne wifi!
Sea, and sun!
Lors de cette présentation en avant-première sur la côte d'azur, nous avons pu goûter le jour de notre arrivée à un climat tout-à-fait propice à l'essai d'un cabriolet: un ciel d'un bleu limpide et une température frisant les 20°! Nous avons connu pire comme conditions de travail, et nous avons bien fait d'en profiter: le lendemain matin, c'est de la neige que nous avons rencontrée sur l'autoroute qui nous ramenait de notre hôtel à l'aéroport de Nice! Nous partons à l'assaut du col de Braus au volant d'une 1.8 TFSI à boîte manuelle à six rapports.
Bien calés, dans l'habitacle, la nuque au chaud (ben oui, le col culmine à un bon mille mètres, nous enquilons les épingles à cheveux les unes après les autres. Le 1.8 anime avec aisance les 1430 kg de la caisse et, à défaut de se montrer très démonstratif, le châssis se montre efficace et rassurant avec un léger sous-virage. Le système Quattro donnerait certainement ici le meilleur de lui même avec plus d'agilité et de motricité.
Restons modestes
Le compromis confort-efficacité nous paraît bien calibré: notre Audi reste en toutes circonstances prévenante pour notre dos et absorbe bien les irrégularités de la route. L'efficacité globale de la voiture nous a entraîné dans un tempo agité sur ce merveilleux terrain de jeux, un tempo que ne réclame pas la 1.4 TFSI de 125 ch, la révélation de cette journée d'essai.
Plus légère (1360 kg), elle ne souffre guère du déficit de puissance. Ce petit moteur se montre alerte et vif, bien suffisant en fait pour mouvoir cette A3 Cabriolet qui n'en demande pas plus pour flâner comme un cabrio peut en donner l'envie. Le train arrière abandonne le système multi-bras pour un plus simple essieu de torsion, comme sur toutes les A3 de moins de 140 ch, sans que cela se sente.
Aux dires d'un ingénieur présent lors de la présentation, l'essieu multi-bras ne marque sa différence que dans certaines circonstances extrêmes bien précises: pas de regrets donc! Un dernier galop au volant de la 1.6 TDI nous conforte dans nos choix: les moteurs essence TFSI du groupe VW apportent un tel agrément qu'il nous semble vain d'encore craquer pour un "mazout", hormis pour les gros rouleurs, qui ne choisiront sans doute pas un cabrio!