Disponible en Belgique avec une puissance de 163 ch au lieu de 184 pour d'évidentes raisons fiscales, la 520d reprend le bloc quatre cylindres 1995cc, accolé sur nos deux voitures d'essai de l'excellente boîte automatique à huit rapports, une merveille facturée hélas 2240 €. La 520d ne revendique évidemment pas des prestations particulièrement sportives: une 530d de 245 ch ou une 535d de 300 ch, voire une 550 V8 de 408 ch les offriront bien volontiers, prouvant à suffisance les capacités du châssis! La boîte automatique correspond dès lors admirablement au quatre cylindres en induisant une forme de "cool attitude" qui poussera le conducteur à enrouler sur un filet de gaz, tout bénéfice pour la consommation et la sérénité au volant.

Appétit d'oiseau

Nous avons successivement pris le volant d'une 520d et d'une 520d Touring, toutes deux équipées de la boîte automatique, et la consommation moyenne n'a pas dépassé 6,5 litres aux cent pour la berline, nous sommes même descendus à 6,4 avec la Touring. Ces résultats remarquables furent obtenus sur un parcours mixte mêlant ville route et autoroute, sur base de l'usage courant de tout un chacun, en respectant les limitations de vitesse, mais sans se priver d'une franche accélération lorsqu'un dépassement l'exige. La BMW 520d reprend de nombreux éléments à la Serie 7, son châssis offre donc des prestations difficilement critiquables. Excellents freins, au feeling et à la progressivité sans reproche, direction agréable, suspensions apportant un excellent confort sans déforcer la tenue de route, rien ne pourra lui être reproché.

Châssis à la carte

La Touring était équipée du Dynamic Drive qui permet de choisir différents modes: Confort, Normal, Sport et Sport+. Le système influe sur le tarage des suspensions et les barres anti-roulis, mais aussi sur la réactivité de l'accélérateur et le degré d'assistance de la direction. En position Confort, les suspensions se font particulièrement moelleuses, mais la prise de roulis n'incitera évidemment pas à une conduite nerveuse! La 520d en configuration standard propose toutefois un excellent compromis, qui devrait satisfaire le plus grand nombre. Notre break recevait la boîte auto Sport (2390 €), permettant de basculer en mode manuel ou Sport, avec palettes au volant: efficace et amusant, mais sans doute plus indiqué sur un modèle plus performant. Moins présent que dans une Serie 3, le bloc quatre cylindres se fait discret, filtré par la boîte auto et une insonorisation particulièrement soignée. Sans esbroufe mais sans faiblesse, il remplit parfaitement son rôle dans une voiture particulièrement agréable à l'usage, pour peu que son équipement soit enrichi de quelques options judicieusement choisies dans la liste quasiment illimitée proposée par le constructeur.

Tarif à la carte…

Parmi celles-ci, citons en vrac l'intérieur cuir (2350 €), les sièges chauffants (410 €) à réglage électrique avec mémoire (1300 €), le navigateur Professional (2780 €),ou l'affichage tête haute (1420 €). Les possibilités semblent infinies et si notre 520d se voyait enrichie de 15.060 € d'options, portant son prix à 55.710 €, notre Touring s'affichait à 65.360 €, comprenant 22.460 € d'équipement complémentaire. Pas à portée de toutes les bourses! Ceci dit, même en définition de base, la BMW 520d jouit d'une finition soignée et d'un châssis équilibré: une véritable invitation au voyage! Les occupants sont choyés aussi bien à l'avant qu'à l'arrière, la malle de la berline est entièrement capitonnée et munie de divers espaces de rangement, tandis qu'une trappe à skis et un dossier rabattable facilitent le transport d'objets longs. Le break Touring fait aussi très fort en termes de finition et d'équipement. Le dossier arrière peut se rabattre en trois parties distinctes, la lunette arrière s'ouvre indépendamment du hayon, tandis que le couvre-bagages se soulève et se referme automatiquement à l'ouverture du hayon ou de la vitre.

Difficile de ne pas saluer l'expertise du constructeur allemand, dommage que cette expertise se paie toujours au prix fort…