« Freude am Fahren », soit « le plaisir de conduire » : avec un tel slogan, BMW s’adresse tout naturellement aux amateurs ! Et de nombreux modèles y ont effectivement fait honneur avec une recette longtemps restée immuable : un 6 cylindres en ligne devant et des roues motrices à l’arrière. Réduire notre liste à seulement 5 modèles a été pour nous un vrai sacrifice, raison pour laquelle nous tenons à mentionner les modèles qui auraient pu (voire auraient dû ?) figurer sur cette liste : on pense notamment à la première M3, directement dérivée de la compétition ; à la M5 série E39, fabuleuse de polyvalence et dernière M5 vraiment analogue ; à tous les modèles M motorisés par un V10 ; mais aussi à des modèles moins sportifs, comme les BMW 1500 et 1600 des années 60 qui ont sauvé la marque, voire à l’opulente 750 Li des années 90, qui aura même séduit un certain James Bond.
1. BMW 328
Se limiter aux seuls modèles d’après-guerre aurait été profondément injuste pour cette 328 car il s’agit probablement de la plus pure des BMW ! Ce roadster aux formes simples, mais diablement séduisantes fut présenté en 1936 et glana de très nombreux succès en compétition ! La recette de la réussite ? Un magnifique 6 cylindres en ligne à l’avant (2 litres et 80 chevaux) et des roues arrière motrices ! Les bases étaient posées… La masse contenue (un peu plus de 800 kg) donnait des ailes à l’ensemble. Produite à moins de 500 exemplaires, la 328 s’arrache aujourd’hui à prix d’or entre collectionneurs fortunés.
2. BMW 507
Ce fut un flop magistral qui expédia BMW dans une situation financière très périlleuse. En outre, le modèle soufra lourdement de la comparaison avec la Mercedes 300 SL, infiniment plus rapide. Mais quelle ligne ! Un dessin étourdissant, qui fit craquer le King « himself », à savoir Elvis Presley et qui servi d’inspiration à la Z8 ! L’une des plus belles automobiles de tous les temps, assurément. Le reste n’est pas à jeter non plus, car la qualité de fabrication est stupéfiante et le V8 de 3,2 l chante agréablement, tout en distillant une belle souplesse.
3. BMW 700
Ce n’est certainement pas la plus glamour, ni la plus performante de toutes les BMW ! Atypique avec son bicylindre à plat arrière dérivé des motos, la BMW 700 reste dans l’ombre. Mais son succès a beaucoup joué dans le sauvetage financier de la marque et… ce fut à son volant qu’un certain Jacky Ickx fit ses armes de pilote ! Deux raisons suffisantes pour figurer sur cette liste. Rajoutez à cela une bouille craquante, une jolie palette de carrosseries comptant notamment un très beau coupé et un adorable cabriolet, ainsi qu’un agrément de conduite surprenant et vous saurez pourquoi cette petite « béhème » est notre chouchoute !
4. BMW M1
Un dessin signé Giugiaro et un châssis en partie conçu par d’anciens ingénieurs de chez Lamborghini : pas de doute, la M1 est la plus latine de toutes les BMW ! Pourtant, à conduire et à vivre, ce joli coupé est une BMW pur-jus, avec une ergonomie étudiée, une vraie facilité de conduite et… l’un des meilleurs 6 cylindres de tous les temps à l’arrière ! Dérivé de la compétition, ce dernier embarque toutes les meilleures technologies de l’époque (4 soupapes par cylindre, double arbre à cames en tête, injection, allumage électronique…) pour développer 277 chevaux. Comment résister à un tel produit ?
5. BMW M5 E28
La toute première BMW M5 est certainement la plus béhème des béhèmes ! Phares ronds, calandre façon « nez de requin », ligne discrète mais classieuse, un intérieur ultra luxueux pour l’époque et surtout… un fantastique 6 cylindres sous le capot avant, repris à la M1 citée ci-dessus ! Ainsi parée, la M5 E28 avait de quoi faire trembler les meilleures sportives de l’époque ! Sa masse encore raisonnable (1,4 tonne) lui procure une agilité et une joie de vivre incomparables. A conduire, il s’agit certainement de l’une des meilleures BMW de tous les temps !