Pierre-Benoit Sepulchre

6 MAR 2020

Bristol Cars : clap de fin !

Le constructeur vient de s’éteindre dans l'indifférence générale

Moins connu et emblématique qu’un Aston Martin ou un Jaguar, le constructeur britannique Bristol Cars a néanmoins produit quelques très beaux modèles, dont la Bristol 407 Zagato.

Ceux-ci avaient la particularité de se démarquer au sein de l’industrie automobile, avec un design empreint d’élégance, des mécaniques puissantes et des habitacles particulièrement luxueux. Fondé en 1945, le label Bristol est né en tant que filiale automobile du constructeur de moteurs d’avion Bristol Aeroplane Company. Avec le soutien du Bureau des réparations de guerre, les dirigeants de Bristol ont l'opportunité de visiter l’usine BMW de Munich après la Deuxième Guerre mondiale et jettent leur dévolu sur une chaîne de montage, en guise de dommage de guerre. C’est ainsi que la première automobile Bristol, la 400, voit le jour grâce au châssis de la BMW 326. La 400 sera dévoilée au salon de Genève en 1947.

Un âge d’or de courte durée

Les années 50 et 60 seront les plus belles pour le constructeur. Un âge d’or durant lequel s’enchaînent des modèles à succès comme la 404, la 405 Drophead puis la sculpturale 407 Zagato. Au début des années 60, Bristol troque les mécaniques BMW pour de puissants V8 fabriqués par Chrysler, qui collent parfaitement à la personnalité de ces luxueuses autos.

Mais dès les années 70, Bristol peine à se renouveler. En 1973, George S.M. White, le fondateur de la marque, cède celle-ci au pilote Tony Crook. Durant les années 90 et 2000, les difficultés financières s’accentuent. Sauvée in extremis en 2011 après une première liquidation judiciaire, le constructeur entretient l’illusion d’un retour et parvient même à entretenir un certain buzz, avec sa Bullet, dévoilée à Goodwood en 2016. En vain.

À près de 75 ans, la marque s’est éteinte dans l’indifférence générale, rejoignant la longue liste de constructeurs britanniques aujourd’hui disparus.

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ