Un petit côté germanique ?

Au sein de la marque française, on ne s’en cache pas : dans le créneau des compactes, ce sont les Allemands qui définissent les normes, au contrario du segment des monovolumes, où les Français règnent en maîtres. Ainsi donc, le physique tourmenté mais audacieux de la précédente C4 cède sa place à une allure plus dynamique, plus ramassée et, sans doute, plus proche également de ce que fait la concurrence. On lui trouve même un petit côté d’Audi A3 Sportback ! Fluide et élancée, la nouvelle C4 plaît. Pour ceux qui veulent retrouver le charisme typique des produits frappés du chevron, prière de patienter jusqu’à l’originale DS4 !

Dimensions généreuses

Longue de 4,33 m, large de 1,79 m et haute de 1,49 m, la nouvelle C4 gagne en dimensions sur tous les fronts ! Ce qui profite à l’habitabilité, bien sûr, mais aussi et surtout au coffre, qui affiche un volume record de 408 litres ! A comparer aux 350 litres de la référence de la catégorie, j’ai nommé la reine VW Golf ! Dans la pratique, cela se confirme aussi par une petite visite aux places arrière : la garde au toit, en particulier, est des plus correctes ! Cette fois, mon cuir chevelu ne se fera pas intime avec le ciel de toit !

Robuste !

De dehors, avec ses larges épaules, son nez aplati et son arrière court, la C4 impressionne. Elle donne l’air d’une fille sportive, mais costaude. Dans l’habitacle, même constat ! La multiplication des affichages de l’ancienne C4 et le volant à moyeux central, c’est fini ! Cette fois, c’est propre, net et bien rangé ! Vous avez dit « influence teutonne » ? Concrètement, l’info est rassemblée sous les yeux et la qualité de finition est digne des berlines supérieures, à l’instar de l’équipement. Un petit reproche ? Allez, on regrettera le nombre important de boutons sur le volant, ce qui ne facilite pas vraiment la navigation dans les nombreux menus. Une question d’habitude, probablement.

Le pack e-HDI

Comme son nom l’indique, ce système e-HDI s’accouple à une motorisation diesel, baptisée HDI dans le jargon du groupe. Celle-ci se voit accouplée à un système Start & Stop, qui coupe le moteur automatiquement à l’arrêt. Jusque là, rien de bien neuf. Mais là où cela devient inédit, c’est lorsqu’il s’agit de redémarrer le moteur : entre alors en fonction le système e-Booster qui assure un démarrage rapide, silencieux et quasiment dénué de vibrations ! Parmi les autres mesures entreprises, on note l’alternateur intelligent, qui est piloté de manière à se recharger lorsque le véhicule est en décélération. Voilà qui évite les frictions en phase d’accélération. Conséquence directe : le moteur réclamant moins d’énergie pour fournir les mêmes performances, la consommation chute ! Enfin, PSA équipe ses voitures de pneus à faible résistance au roulement, ainsi que de rapports de boîte allongés. Dans la pratique, c’est bluffant d’efficacité : on ne sent pas le moteur d’étouffer à l’arrêt et le redémarrage, quasi-instantané, ne se traduit que par de très légères vibrations.

Equipement haut de gamme

Un petit coup d’œil sur la liste des équipements laisse entrevoir une dotation assez somptueuse : on note une prise de 230 Volts, une connectique USB et Bluetooth, un toit panoramique, un affichage du tableau de bord personnalisable ainsi que des sièges équipés d’un soutien lombaire électrique et, surtout, d’une fonction massante ! Non, je ne rigole pas ! C’est sûr, il s’agit là d’une proposition unique sur le segment. Ne rêvez toutefois pas d’une masseuse thaïlandaise dissimulée dans le dossier du siège, le massage se limite à un gonflage et dégonflage de la partie basse du dossier. Agréable au début, surtout si vous êtes tendu, mais on finit vite par s’en lasser…

Et sur la route ?

Lors de cette première prise en main, trois motorisations étaient disponibles. Commençons par le moteur essence, la 1.6 THP de 155 chevaux. Notre modèle était également doté de la boîte robotisée à 6 rapports. Rien à redire en ce qui concerne le moteur : souple, disponible, silencieux et volontaire, c’est une perle ! De plus, il semble siroter posément son carburant ! En revanche, la boîte robotisée à 6 rapports manque de discernement et marque le pas face aux dernières réalisations du moment. Curieusement, le mariage de cette boîte avec le moteur diesel 1.6 HDI m’a semblé nettement plus réussi. En conduite posée, aucun problème, mais forcez le pas et ses lacunes se révèlent : la rapidité et la gestion ne sont pas au niveau des dernières boîtes à double embrayage (EDC chez Renault ou DSG chez VW).

En diesel, le 2 litres de 150 chevaux affiche un muscle impressionnant et une présence de tous les instants. A en oublier la boîte de vitesses manuelle (6 rapports), pourtant excellente ! La version e-HDI de 112 chevaux semble incontestablement le meilleur compromis : le punch de son moteur est largement suffisant et son Start & Stop est une petite merveille de douceur et de rapidité ! A choisir de préférence avec la boîte manuelle, qui coupe le moteur dès que la vitesse tombe sous les 20 km/h (contre 8 pour la boîte pilotée).

Le châssis, quant à lui, semble bien né avec un confort assez soyeux (insonorisation moteur au top !) et un comportement efficace. Mais nous attendrons un essai sur nos routes de prédilection pour un jugement plus définitif.

A n’en pas douter, voilà un produit homogène, de qualité et qui, s’il n’ébranle pas le segment, a le mérite de présenter des arguments percutants qui feront mouche auprès de la clientèle visée !