Les folies spéculatives qui ont touché les véhicules anciens à la fin des années 1980 et vers 2015, semblent aujourd’hui un lointain souvenir. En effet, le soufflé est retombé pour de nombreux modèles, à commencer par ceux d’avant-guerre et des trente glorieuses, à quelques exceptions près. En ce qui concerne les youngtimers (voitures de globalement plus de 20 ans), c’est très variable ! Comment dès lors s’y retrouver ? Comment être sûr de ne pas se faire rouler dans la farine en achetant une automobile trop chère ? Nous vous donnons nos 5 étapes. Attention : ce n’est pas une science exacte, mais avec ces pistes, vous vous ferez la meilleure idée possible.

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1. Examiner plusieurs véhicules et étudier le modèle !

Tout d’abord, il est essentiel, pour l’acheteur, de ne pas se ruer vers la première venue. Après avoir étudié le modèle dans ses diverses déclinaisons et millésimes (ce qui permet de déterminer si l’exemplaire convoité respecte sa condition d’origine ou non), voir plusieurs exemplaires d’un même modèle permet de se faire une idée des prix, mais aussi de dégager un bon exemplaire d’un mauvais. N’hésitez donc pas à aller voir des voitures qui ne vous tentent pas d’un premier abord (que ce soit par la couleur, le prix, les options…), mais qui correspondent au modèle recherché !

2. Se faire accompagner !

Un conseil en or : si vous n’êtes pas un fin spécialiste, évitez absolument d’aller seul et faites-vous accompagner d’un professionnel ou d’un membre émérite du club du modèle en question, lorsque vous pensez être tombé sur « la perle rare ». Chaque véhicule a en effet ses spécificités et ses points faibles qui sont certes, détaillés sur bien des supports dont Vroom.be, mais qui peuvent parfois être habilement maquillés ! Cela vous coûtera un peu d’argent, mais vous serez nettement plus rassuré. Le conseil est d’autant plus valable que l’expert que vous aurez engagé, lui, connaît sans doute les prix ! Enfin, examinez attentivement les documents, à l’instar des numéros de châssis, des factures d’entretien ou des frais de restauration (un professionnel reconnu aura un effet positif sur la cote), des infos concernant les éventuels propriétaires précédents… Plus la paperasse est étoffée, plus le prix est élevé !

Si vous êtes vendeur, le conseil est valable aussi : n’hésitez pas à demander au professionnel qui s’occupe de l’entretien ou aux autres membres du club, une évaluation objective de l’état de votre véhicule et une idée du prix. Dans ce dernier cas, il est permis de prendre un certain recul : si la personne est intéressée, elle pourrait sous-estimer votre voiture !

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3. Les cotes des magazines : attention aux actualisations !

Les cotes officielles sont souvent le premier réflexe lorsqu’il s’agit de donner une valeur à une voiture ancienne. Affichées dans divers magazines spécialisés ou sur des sites web dédiés, elles offrent pour beaucoup une base de référence. Pour notre part, nous vous conseillons de les prendre avec un certain recul : elles ne sont pas toujours mises à jour régulièrement et le marché évolue assez rapidement ! Comprenez qu’une cote qui date de plusieurs années peut vite devenir obsolète. C’est donc un point de départ intéressant, mais il ne faut certainement pas s’y fier aveuglément ! En outre, un véhicule en état exceptionnel vaudra toujours un peu plus que ce qu’indique la « cote + », de même qu’une voiture dotée de certaines options rares et/ou recherchées.

4. Les résultats des ventes aux enchères : ça peut partir dans tous les sens !

Scruter les résultats des ventes aux enchères est une excellente idée… Mais attention : tout d’abord, il faut faire la distinction entre le prix payé et le prix que va réellement percevoir le vendeur, les frais de la maison d’enchères faisant la différence. Ensuite, dans le cas d’un modèle courant, faites une moyenne des résultats de ces deux dernières années pour avoir une idée. Dans le cas d’un modèle plus rare, le résultat obtenu est à prendre avec des pincettes : il peut y avoir eu une certaine excitation dans la salle… ou un manque complet d’amateurs ce jour-là ! Sans compter qu’il est assez peu probable que le modèle vendu corresponde en tous points à celui que vous convoitez !

5. Les petites annonces : le pouls du marché

C’est là encore, un excellent réflexe car il vous donnera une idée de ce que demandent les propriétaires pour une voiture similaire. Les photos et la description permettent en outre d’évaluer ce véhicule par rapport à celui que vous convoitez. Mais attention : n’oubliez pas que les prix affichés ne sont pas forcément ceux auxquels les véhicules sont vendus ! Il faut aussi se méfier des annonces où les prix sont exagérément bas (cas assez rare, on vous le concède !), souvent indicatifs de problèmes cachés, ou exagérément hauts, où le vendeur mise sur sa perception ou son enthousiasme, plutôt que sur la demande réelle. Là encore, faire une moyenne est plus que vivement conseillé, de même qu’une analyse plus longue d’un même véhicule, histoire de voir si son prix descend !

Conclusion

On l’a vu, établir un prix précis pour un véhicule ancien n’est pas chose aisée. Outre un travail préparatoire passant par l’étude du modèle, l’analyse des petites annonces, des résultats de ventes aux enchères et les demandes de conseils auprès des experts du modèle, nous vous conseillons vivement de ne pas vous arrêter sur la première venue ! Concernant l’état du véhicule, se faire accompagner par un professionnel semble indispensable. Vous aurez alors une indication sur sa condition réelle, ce qui vous permettra de faire une offre... Ou de vous enfuir ! Bonne chasse !

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